Aller au contenu principal

«La diminution des traitements phytos en culture doit être une préoccupation…»

Au Gaec des Moissons à Seneujols, on bine systématiquement les maïs depuis 5 ans : un choix économique et environnemental. Jean-François Portalier témoigne…

Depuis 5 ans, Jean-François Portalier bine systématiquement toutes ses parcelles de maïs.
Depuis 5 ans, Jean-François Portalier bine systématiquement toutes ses parcelles de maïs.
© Ch. Agriculture

Des parcelles d’expérimentations et démonstration en maïs et lentille sont mises en place chaque année par l’équipe productions végétales & environnement à la Chambre départementale d’Agriculture. L’objectif visé est de mettre au point et promouvoir la technique de désherbage mécanique.
De fait, les initiatives se multiplient sur le terrain pour réduire les traitements. Comme par exemple, au Gaec des Moissons, Jean-Francois Portalier attaque le binage de ses 19 ha de maïs sur la commune de Seneujols. Il témoigne en direct de sa parcelle de 12 ha, située au pied de la chaine du Devès, ce 25 juin au matin.
Une technique, un choix
«Ça fait plus de 5 ans que je bine systématiquement toutes mes parcelles de maïs. Je passe quand la culture a 8 à 10 feuilles, juste avant que le rang de semis ne recouvre le sol. J’en profite pour réaliser l’apport d’azote en localisé, à petite dose, avec 130 kg d’urée par hectare, soit 60 unités d’azote. Cette dose me parait suffisante pour compléter les besoin du maïs en complément des apports de fumier de bovin que j’épands avant le semis. C’est à ce stade-là que le maïs a le plus de besoins. Je limite les pertes d’azote par volatisation. J’utilise la bineuse 6 rangs de marque MonoSem de la Cuma des Moulins. Je suis très satisfait du matériel et du résultat d’efficacité sur les mauvaises herbes. En plus mes maïs apprécient ce binage, ils se développent rapidement quand le sol est bien aéré. Économiquement je suis gagnant car ça ne me revient pas plus cher que si je devais réaliser un nouveau traitement herbicide. Dans cette parcelle j’avance à 8 km/heure ; en principe j’arrive pratiquement à passer 2 ha à l’heure, donc en 6 heures je fais cette grande parcelle de 12 ha, qui a reçu la finale nationale du concours de labour en 2019.
Je pense que la diminution des traitements phytosanitaires en culture doit être une préoccupation et que chacun, à son niveau, doit faire des efforts pour préserver l’environnement. Je passe un peu de temps au binage du maïs chaque année, mais cela me rassure car je sais que c’est pour la bonne cause. Mon exploitation est située au pied de la chaine du Devès, la qualité de l’eau est bonne et il faut y veiller»

La Ch. d’Agriculture est engagée

La chambre d’agriculture de la Haute-Loire est engagée au quotidien auprès des exploitations, à travers l’innovation et l’évolution des pratiques agricoles pour réduire les intrants phytosanitaires sur les cultures tout en conservant le potentiel de production
Elle agit pour une agriculture en phase avec son environnement et les attentes sociétales.
Elle reçoit le soutien financier de l’Agence de l’eau Loire Bretagne et du département pour développer ses actions sur  les  différents bassins versants du territoire. Elle travaille en collaboration avec  l’EPAGE Loire Lignon dans un programme de Contrat Territorial de la Borne qui s’étend de Sembadel au nord jusqu’à Seneujols au sud, depuis 2016.

Les plus lus

Claude Aguttes présente la statue de la vierge.
Le mobilier du château du Sailhant sera vendu aux enchères

La maison Aguttes s’occupe de la vente aux enchères du mobilier du château du Sailhant sur la commune d’Andelat. Une vierge du…

Coureurs trailers en descente sur un chemin dans le brouillard.
Et si un Cantalien s’adjugeait l’UTPMA ?

Dans un ultra trail du Cantal (UTPMA) réputé pour sa technicité, sa variété et ses paysages, l’expérience du terrain pourrait…

Quel sera le futur de la Commanderie templière ?

La commanderie templière de Celles sort d’une longue léthargie grâce à la passion de Claude  et Bernadette Aguttes, ses…

Sellière bourrelière au travail, martele les rivets d'un licol de cuir
“Les vaches seront bien gardées” : Léa Rigal, sellière bourrelière, reprend le licol en main

Il y a tout juste un an, à la fête des cloches et des sonnailles de Cheylade, Léa Rigal croise Jean-Claude Freyssinier,…

Fondu de cloches !

Installé depuis peu dans le Cantal, Nicolas Schweiger y a retrouvé des airs de sa Suisse 
natale, mais surtout des…

dégâts grêle
10 jours après l'orage, conséquences en cascades pour les agriculteurs du Livradois

Après qu'une pluie de grêlons d'un diamètre de 12 cm ait frappé une dizaine de communes des environs de Bertignat,…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière