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Interview
La contractualisation, une révolution dans nos fermes

Marine Van Simmertier, éleveuse dans le Cézallier Sancy, participe les 2 et 3 février au congrès de la FNB à Aurillac.

Marine Van Simmertier, éleveuse dans le Cézallier Sancy
Marine Van Simmertier, éleveuse dans le Cézallier Sancy
© DR

Marine Van-Simmertier élève avec son conjoint 80 mères en race pure salers sur 143 ha de prairies naturelles, à Saint Alyre-ès-Montagne. Elle faisait partie de la délégation de la section bovine de la FNSEA63 présente au congrès de la FNB.


Quel a été le sujet central de ce congrès ?
La contractualisation en viande bovine a bien évidemment été au cœur des échanges. Ce changement issu de la loi Egalim 2 constitue un véritable tournant pour les éleveurs qui vont pouvoir reprendre la main sur le prix de leurs productions au travers de la mise en œuvre des indicateurs de coûts de production qui sont l'une des composantes majeures des contrats. Alors certes, ce n'est pas dans nos habitudes commerciales, c'est une véritable révolution qui prendra du temps dans la mise en place, mais dans laquelle les éleveurs doivent absolument s'engager. Et cet engagement est d'autant plus essentiel que nous devons faire face à une hausse des charges dans nos structures liée à l'augmentation des prix d'énergie, des engrais et des aliments. On se retrouve alors avec des coûts de production qui explosent.


Vous même, avez-vous franchi le pas de la contractualisation ?
Oui nous avons envoyé nos contrats à notre marchand  privé principal qui achète 90% de notre production. Il nous a rappelé puis nous avons eu un long échange très positif avec lui. Ouvert à la discussion et comprenant réellement notre attente, nous avons trouvé un compromis satisfaisant. Il nous reste désormais la coopérative avec qui négocier et définir les termes du contrat... mais pour le moment nous n'avons pas de nouvelle...
Le risque de décapitalisation a été évoqué lors du congrès de la FNB. Quel est votre point de vue sur cette question ?
Effectivement, au plan national nous enregistrons une perte importante du cheptel allaitant. Dans le Puy-de-Dôme en revanche, le risque n'est pas aussi prégnant. Nous avons cette chance d'avoir une zone de culture - polyculture élevage et un zone de montagne où il est difficile de faire autre chose que de l'élevage. Dans le Cézallier par exemple, si on décapitalise c'est le désert agricole qui prendra place. On ne remplacera jamais l'élevage par des cultures rentables.

 

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