Aller au contenu principal

La contractualisation, un remède incomplet

La société française d’économie rurale (Sfer) a invité dernièrement à Clermont-Ferrand des scientifiques et des responsables professionnels, à s’exprimer sur la libéralisation des marchés laitiers en Europe.

La contractualisation à « la française » a permis d’amortir le choc de la fin des quotas.
La contractualisation à « la française » a permis d’amortir le choc de la fin des quotas.
© Jérôme Chabanne

En 2015, l’agriculture européenne aura été marquée par l’abandon des quotas laitiers. Un peu plus d’un an après le basculement dans cette nouvelle ère, la société française d’économie rurale a souhaité donner la parole aux acteurs de la filière (opérateurs économiques, acteurs publics ou du développement), mais aussi aux chercheurs pour comprendre les effets de la déréglementation et avancer des pistes pour garantir un avenir à la production en France et en Europe. La libéralisation des marchés laitiers a donné lieu à la libéralisation des prix puis à la libéralisation des volumes (fin du régime des quotas instauré en 1984). La surproduction a donc pour cause première la fin des quotas.Si dans ces simulations, la direction générale agricole de la Commission européenne avait bien anticipé une hausse de la production de l’ordre 1,5 million à deux millions de tonnes par an, elle avait minimisé son ampleur, puisqu’en réalité, « entre 2013 et 2015, la production mondiale a augmenté de cinq millions de tonnes par an. D’où un surplus annuel de 1,5 million de tonnes », a rappelé Sophie Helaine de la direction générale de l’agriculture.
Problème structurel
Coauteur d’une étude sur les mesures contre les déséquilibres de marché, Aurélie Trouvé d’Agro Paris tech, a estimé que les forts investissements menés en Europe du nord constituaient un indicateur prévisible de la brusque augmentation des volumes. Pour elle, le déséquilibre structurel du secteur laitier est inhérent à la filière, « il n’est pas lié à des facteurs exogènes comme en 2009 ». Est-ce une raison pour baisser les bras en se disant que le ver est dans le fruit ? Le marché français a des atouts pour rebondir comme l’ont rappelé Christophe Perrot et Gérard You de l’Institut de l’élevage : « Le marché intérieur français est le premier d’Europe en chiffre d’affaires, alors que les Allemands sont 20 % plus nombreux. Entre les AOP et le bio, 15 % du lait français est différencié. »

La suite dans le Réveil Lozère, page 9, édition du 21 juillet 2016, numéro 1369.

Les plus lus

Un week-end agricole et festif à Moutier-Rozeille

Les 30 et 31 août, la commune de Moutier-Rozeille accueillera la 71e édition de Terre en fête, organisée par…

Portrait de Romain Prodel, un jeune agriculteur innovant

Romain Prodel, agriculteur de 28 ans, s'est installé aux Grandes Terres à Ségur-le-Château. Il est l'hôte des "Rencontres de l…

Éleveur de montbéliarde avec les animaux qu'il amène au comice.
Comice à Faverolles de Val d’Arcomie : Pierre Estival à domicile

Producteur laitier, installé depuis 2019, Pierre Estival sera en concours avec plusieurs de ses montbéliarde lors du comice…

Finale régionale de labour : la Creuse en finale nationale

Ce week-end, dans le cadre de la Fête de la Terre de la Vienne, s’est déroulée la Finale Régionale de Labour 2025. Cet…

Tech Ovin une belle édition en perspective

Le salon du mouton ouvrira ses portes dans moins d’une semaine. Le président de l’APOSNO, association organisatrice détaille…

Des laitières sur le terrain de foot à Ségur-les-Villas

Ce samedi 23 août, le comice du Haut-Cantal réunit les éleveurs laitiers des cantons de Murat, Allanche, Condat et Riom pour…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière