Aller au contenu principal

La concurrence déloyale des produits étrangers

FDSEA et JA de Lozère ont investi les rayons du grossiste Promocash à Mende pour vérifier l’origine des produits. C’est sur les rayons des produits laitiers et de la viande que s’est concentrée la visite des agriculteurs.

© Sandra Hartmann

Traçabilité, circuits courts, origine des produits, prix, etc. L’actualité s’en fait l’écho depuis plusieurs mois, les choses s’ancrent au fur et à mesure dans les habitudes du consommateur. À condition qu’il n’y ait pas tromperie sur la marchandise, c’est ce qu’ont souhaité dénoncer FDSEA et JA de Lozère en investissant, mardi 3 mai, les rayons de la centrale d’achats Promocash. Quelques minutes avant l’opération, Matthieu Rodier, secrétaire général des Jeunes agriculteurs de Lozère a planté le décor. « C’est une action coup de poing, mais pacifique, menée par les responsables de filières. Il nous a été signifié que cet établissement vendait de la viande étrangère. Nous trouvons dommage que celui-ci ne fasse pas l’effort du local avec des restaurateurs pour qui l’étiquette produit de Lozère fait vendre. Qui plus est à l’approche de la saison estivale, nous souhaitons dénoncer cette tromperie. Nous allons sortir les produits des rayons, examiner les étiquettes. Les produits ne correspondant pas à nos attentes seront stickés et mis sur des chariots, histoire de représenter la quantité que cela peut faire. » Quant à Olivier Boulat, président de la FDSEA de Lozère, il a rappelé que la charte viande lozérienne avait été signée il y a presque un an, « nous devons aller plus loin. Et mettre en avant les acteurs jouant le jeu d’acheter localement. GMS, restaurateurs, bouchers, etc. L’idée est de les regrouper dans un catalogue et de le distribuer aux consommateurs. » Pierre Pons, le directeur de Promocash a accepté le dialogue, parfois tendu, mais qui est resté cordial. « Lorsque je peux, je joue la carte du local, se défend-il. Je travaille de temps en temps avec Languedoc Lozère viande. Tout mon assortiment n’est pas constitué uniquement avec de la viande locale, je ne peux pas, c’est beaucoup trop cher. Je dois aussi justifier mes achats et être sûr de pouvoir vendre. » La réaction a fusé, « vous vendez du local c’est un début. Mais nous, on perd de l’argent tous les jours, en produisant et vendant nos viandes à des prix ne couvrant même pas les coûts de production », s’insurge Olivier Boulat. Sur les autocollants, il est marqué acheter étranger, c’est tuer l’élevage français. Les agriculteurs passent à l’action et examinent les produits des rayons. Et le couperet ne tarde pas à tomber. « Je vois des produits dont on ne connaît rien, où est la traçabilité ? » s’agace Emmanuel Pons, responsable bovin viande à la FDSEA de Lozère. « L’origine des produits est obligatoire sur une étiquette », complète Matthieu Rodier. « Rien que le fait de vendre ce type de produits, c’est de la concurrence déloyale », poursuit Olivier Boulat.

La suite dans le Réveil Lozère, page 4, édition du 12 mai 2016, numéro 1359.

Revendications
« FDSEA et JA de Lozère souhaitent que les acteurs jouent le jeu et s’approvisionnent avec des produits locaux ou français. La France a une production agricole de qualité, il est important que chacun s’engage pour la valoriser. D’autant plus que nous ne savons pas dans quelles conditions sont élaborés les produits étrangers. C’est une première action, si elle n’engendre pas de changement auprès des restaurateurs elle sera suivie par d’autres plus ciblées. »

Les plus lus

Antoine Cayrol : chevalier... de l'extrême

Il est l'un des neuf seuls alpinistes au monde à avoir atteint les trois pôles : nord, sur, Everest. Un parcours vertigineux…

Julie Rigal, présidente de Bienvenue à la ferme Cantal, devant le point de vente de la Ferme des fourches, installé dans un ancien sécadou
Qui est la nouvelle présidente de Bienvenue à la Ferme du Cantal ?

Une jeune productrice de viande d’aubrac transformée à Junhac, a pris les rênes de l’association départementale de producteurs…

Un taureau salers défile sur le ring des enchères.
Pourquoi les enchères n'ont pas flambé pour la salers ?

Trente-sept jeunes reproducteurs salers, dont trois du rameau laitier, étaient à vendre mercredi à la station d’évaluation du…

Les quatre Ifas cantaliens unis pour attirer les candidats

La formation d’aide-soignant recrute ses futurs étudiants. Deux réunions d’informations en visio sont proposées.
 

Eleveur au milieu de son troupeau de vacjes.
Ils ont osé la monotraite !

C’est une nouvelle vie professionnelle et familiale qui s’est ouverte pour Rémi Andrieu depuis le 1er janvier 2013 et le…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière