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Chasse
Ouverture de la chasse : « La chasse est un plaisir utile mais un plaisir avant tout ! »

Une semaine avant l'ouverture générale de la chasse, Dominique Busson, président de la Fédération des Chasseurs du Puy-de-Dôme rappelle que la chasse est un loisir utile et que le respect des règles de sécurité est gage de sérénité.

chasseur avec son chien
© réussir
dominique busson

 

Quelles sont les nouveautés de cette nouvelle saison de chasse dans le Puy-de-Dôme ?

Dominique Busson, président de la Fédération des Chasseurs du Puy-de-Dôme : Depuis le 1er août, la chasse au sanglier est ouverte sur demande pour protéger les cultures et en battue depuis le 15 août. Une vingtaine de sangliers ont été prélevés. Les fortes chaleurs ont freiné un peu la chasse. Les sangliers se sont tous réfugiés au bord des ruisseaux et des cours d'eau.

À lire aussi : Les dégâts de sangliers restent stables ce printemps dans le Puy-de-Dôme

Cette saison, nous allons pouvoir chasser la caille et la tourterelle des bois. Avec l'application ChassAdapt, les chasseurs pourront déclarer directement leur prélèvement pour ces deux oiseaux. Je rappelle qu'il s’agit d'espèces quelque peu menacées.

Seulement 10 000 cailles peuvent être prélevées en France avec un quota maximal de 15 animaux/jour. 

Il en va de même pour la tourterelle et la bécasse. Avec l'usage de cet outil, il est possible pour le chasseur de savoir s'il peut ou non chasser ces oiseaux. De plus en plus, vis-à-vis de nos partenaires et de nos détracteurs, cette application permet de comptabiliser avec précisions les prélèvements. D'ailleurs, dans l'affaire de la vénerie sous terre du blaireau, la décision du tribunal en faveur de cette chasse a été nourrie grâce à l'apport des informations chiffrées, fournies par les chasseurs.

Quelles sont les évolutions des quotas de prélèvement pour cette saison de chasse dans le Puy-de-Dôme ?

Dominique Busson, président de la Fédération des Chasseurs du Puy-de-Dôme : Les quotas restent similaires à l'année précédente. Environ 7 000 chevreuils pourront être prélevés. Les grands cervidés sont en revanche en augmentation de + 10 à 15 % suivant les territoires et les comptages. Ces animaux sont de plus en plus nombreux, avec des noyaux de population ayant une bonne reproduction. 

L'arrivée du cerf dans notre département est assez récente. Nous essayons depuis 3 ans de stabiliser les populations pour éviter les dégâts.

Le chamois est aussi en progression très nette, avec un quota de prélèvements en augmentation aussi.

Le mouflon est stable voire même en baisse. Lors des comptages, nous avons pu observer des animaux avec un comportement inhabituellement craintif. Ils se tenaient regroupés. Nous craignons qu'ils ne subissent de la prédation de la part du loup pour qui ils sont une proie de choix.

Le sanglier fait l'objet d'un plan cynégétique avec une gestion en tir libre.

Dans l'ensemble, je suis optimiste sur le grand gibier pour cette saison. Quant au petit gibier, les populations varient beaucoup d'un territoire à l’autre, en fonction de la météo notamment.

La météo caniculaire de cet été a-t-elle été défavorable au gibier ?

D.Busson : le printemps a été très favorable au petit gibier mais effectivement, l'été a ensuite été désastreux pour la faune. Je ne pense pas, malgré tout, qu'il ait beaucoup souffert de la sécheresse. Les chasseurs ont aménagé des points d'eau dans plusieurs secteurs du département, notamment en Limagne nord dans le cadre du plan de gestion du faisan sauvage.

À lire ici : Le faisan sauvage fait son retour en Limagne

Les populations de sangliers sont toujours aussi importantes ainsi que celles des grands cervidés, en constante augmentation. 

Concernant le petit gibier, les populations de lapins sont assez disparates en fonction des territoires et des communes. Le pigeon ramier est également bien présent et de belles compagnies de faisans sauvages ont été observées. 

Le lièvre revient, après une baisse depuis deux ans. 

La réduction des quotas de prélèvements porte ses fruits. Nous verrons à l'ouverture si la vague de chaleur n'a pas affecté les lièvres, particulièrement sensibles.

Les effectifs de chasseurs se maintiennent-ils dans le Puy-de-Dôme ?

D.Busson : les effectifs sont stables ainsi que les demandes de permis. Cette saison, le Puy-de-Dôme comptera plus de 10 000 chasseurs. Les premières demandes de permis sont en nettes progressions. Nous en avons reçu plus de 450, rien que cette année. Ces nouveaux permis n'assurent pas pleinement le renouvellement des chasseurs mais c'est une bonne dynamique malgré tout. 

Nous avons beaucoup de jeunes qui nous rejoignent, notamment des jeunes agriculteurs.

Est-ce le résultat des campagnes de promotion nationales et départementales ? Difficile à dire. Il est certain que nous parlons davantage de nos actions et nos missions. Encore une fois, s'il n'y avait pas les chasseurs, il n'y aurait pas de réintroduction d'animaux, de restauration des mares… Nos actions dans le Puy-de-Dôme trouvent aussi une issue favorable grâce à notre collaboration avec les agriculteurs.

La Fédération des Chasseurs du Puy-de-Dôme entretient en effet de bonnes relations avec le monde agricole. Cette entente se ressent-elle jusque sur le terrain ?

D.Busson : Forcément ! La Fédération travaille étroitement avec la Chambre d'agriculture. En tant que président, je fais d'ailleurs partie du conseil d'administration. Nos contacts et échanges réguliers rayonnent jusque dans les sociétés de chasse. Ce dialogue permanent permet de construire des projets et des actions ensemble mais surtout de pouvoir discuter et trouver des solutions quand il y a un souci. 

Il y aura toujours des problématiques très localisées du fait de mésentente entre personnes; mais cette bonne entente à l'échelon départemental permet de prendre du recul et d'intervenir en conséquence.

Un dernier mot pour les chasseurs du Puy-de-Dôme qui s'apprêtent à reprendre les fusils lors de l'ouverture de la chasse ?

D.Busson : Prenez du plaisir à chasser ! La chasse est un plaisir utile mais un plaisir avant tout, même si notre rôle est important dans la régulation des espèces. Bien entendu, n'oubliez pas la sécurité. 

Une chasse ne peut être menée sereinement sans le respect des règles et des autres usagers de la nature (agriculteurs, randonneurs, sportifs, vélo…). 

La chasse est de plus en plus critiquée dans notre société. C'est pour cette raison que notre comportement doit être irréprochable. Ne donnons pas à nos détracteurs de quoi nous faire battre.

 

 

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