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La biodiversité s’observe dans les parcelles

L’association Symbiose Allier est à l’origine de l’Observatoire de la biodiversité (OAB) dont l’objectif est de mesurer l’évolution de la biodiversité en milieu agricole.

Une première étape de ce projet s’est déroulée début février. L’association a participé à une formation, organisée par le Museum national d’histoire Naturel dans le département. L’objectif était de se familiariser avec les différents protocoles que propose l’observatoire. Plusieurs structures, diverses et variées de toute la France sont venues suivre cette formation pour mettre en place le dispositif sur leur territoire.
Une première étape de ce projet s’est déroulée début février. L’association a participé à une formation, organisée par le Museum national d’histoire Naturel dans le département. L’objectif était de se familiariser avec les différents protocoles que propose l’observatoire. Plusieurs structures, diverses et variées de toute la France sont venues suivre cette formation pour mettre en place le dispositif sur leur territoire.
© CA03

Née il y a à peine deux ans, la toute jeune association Symbiose Allier entame son premier vrai projet d’envergure. C’est, en effet, elle qui est à l’initiative de la mise en place et de la conduite de l’OAB dans l’Allier.

Patrimoine naturel

OAB comme Observatoire agricole de la biodiversité, piloté au niveau national par le ministère de l’Agriculture dans le cadre de son engagement dans la stratégie nationale pour la biodiversité. La coordination scientifique est confiée au Muséum national d’Histoire naturelle.

Dans l’Allier, c’est Symbiose qui a fait le choix de conduire l’OAB. Mis en place en 2009, l’OAB poursuit deux objectifs : « Le développement d’indicateurs de suivi de l’état de la biodiversité en milieu agricole et la sensibilisation des professionnels de l’agriculture en faveur de pratiques favorables à la biodiversité », selon le jargon du ministère. Pour Michel Tournaire, président de Symbiose, tout est avant tout question de tempérance : « En matière de biodiversité, il est impossible d’établir de règles générales tant elle variera d’une parcelle à l’autre et d’une année sur l’autre. L’idée est bien d’établir un maximum de références pour démontrer à quel point la biodiversité joue un rôle essentiel dans le patrimoine naturel ».

Trouver des agriculteurs

Ce travail va commencer, à la fin du mois de février, à l’arrivée de Thibaut Paridiot, étudiant en Licence professionnel GDRA (Gestion durable des ressources en agriculture) à VetAgro Sup Clermont. Durant son stage d’étude, le jeune homme aura pour mission de faire connaître l’OAB, de trouver des agriculteurs intéressés par la démarche et de recueillir les premières données.

Quatre protocoles d’observation

Pour observer la biodiversité, quatre protocoles sont proposés :

  • Papillons : Les papillons sont sensibles aux modifications d’habitat et à la présence des plantes sauvages à proximité. Le recensement consiste à compter les papillons de jour, le long de la parcelle.
  • Abeilles solitaires : Indispensables dans le processus de pollinisation, certaines espèces sont actives dès le mois de mars. En pratique, il suffit de poser des nichoirs à abeilles solitaires.
  • Invertébrés terrestres : De nombreux invertébrés vivent à la surface du sol. Il est possible de les observer sous des planches posées à même le sol.
  • Vers de terre : Ces laboureurs ont une influence sur les propriétés physiques et chimiques du sol. Pour les comptabiliser, une solution à base de moutarde fera remonter les vers à la surface du sol.

Ce travail, aussi dense soit-il, s’inscrit dans l’ADN de l’association qui s’est donnée pour mission « d’expliquer », de « nuancer » les pratiques agricoles. « Ce qu’on veut c’est apporter des arguments aux gens qui se disent : ‘’ Tiens, je ne voyais pas cela comme ça’’. Et ainsi, faire évoluer le regard qu’ils portent sur l’agriculture », résume Michel Tournaire. La mise en place de l’OAB répond aussi à la volonté de Symbiose « de ne pas rester isolé et de se faire connaître » auprès des agriculteurs, des non-agriculteurs et du grand public.

  • Si, en tant qu’agriculteur, vous êtes intéressé par la démarche de l’OAB et souhaitez participer au projet en établissant l’un des protocoles sur le terrain, contactez Catherine Brenon, responsable Unité eau environnement à la Chambre d’agriculture de l’Allier au 06 80 23 99 26

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