Crédit agricole
“La banque - verte - a de l’avenir à avoir un visage
En amont des assemblées générales de ses caisses locales, le Crédit agricole Centre France fait un point d’étape de son projet d’entreprise et le bilan d’une “bonne” année 2013.
Le bon sens en action, c’est aussi celui d’ajuster sa stratégie à l’aune de l’évolution des attentes et comportements de ses clients, quitte à faire jouer l’effet de balancier. C’est ce qu’applique depuis deux ans le Crédit agricole Centre France en relocalisant au maximum ses centres décisionnels et en redonnant un visage à son entreprise. Avec une volonté affirmée de rester ainsi fidèle à son slogan de banque de territoire. Dans le cadre de son projet d’entreprise acté en 2012, la caisse régionale - qui peut se prévaloir d’être la première de France en termes de fonds propres (lire par ailleurs) - a donc acté le maintien de cinq sites administratifs (un dans chacun des départements de son implantation, dont celui de Sistrières à Aurillac), avec chacun des champs d’expertise spécifiques : la comptabilité et les crédits à l’agriculture pour Aurillac, le traitement des prêts Agilor à Naves, le secteur assurantiel à Moulins... “Cela permet d’avoir un vrai savoir-faire et une réactivité ainsi qu’une bonne équité vis-à-vis des différents bassins d’emploi”, plaide Murielle Anweiler, directrice commerciale Cantal-Corrèze.
Le retour à une relation de proximité
Mais aussi et surtout en confortant son réseau d’agences locales “musclé” qui d’ici 2015 vont tout être rénovées : la moitié de ces 210 agences (dont une trentaine sur le Cantal) ont déjà été relookées pour un coût total qui atteindra 90 millions d’euros. Au-delà de la vitrine, ce sont aussi les responsabilités des conseillers et chefs d’agence qui ont été revisitées pour revenir à une relation de proximité et l’essentiel des appels téléphoniques sont réorientés vers les agences gestionnaires du compte du client au bout du fil. “Quatre-vingt pourcents des demandes de prêts sont décidées en agence, fait valoir André Janot, président de la caisse régionale. Et d’ici la fin de notre projet d’entreprises, 200 personnes qui travaillaient jusqu’alors dans les sites administratifs seront mis face aux clients pour assurer un service de proximité notamment pour notre clientèle professionnelle.” Cette proximité se traduit aussi en milieu rural par des solutions innovantes : les permanences assurées pour des transactions fiduciaires ont évolué au profit du confortement des “Points verts”, un réseau de plus de 80 commerçants cantaliens commissionnés auprès desquels des retraits sont possibles. Un réseau que vient compléter la “banque mobile” alias le Camion banque et ses neuf arrêts hebdomadaires auprès duquel la quasi-totalité des opérations bancaires sont réalisables et qui est devenu un interlocuteur apprécié de la clientèle rurale.
Offre plurielle
Pour autant, la banque verte ne cache pas son ambition de se développer sur les zones de son territoire les plus densément peuplées et a ouvert en ce sens quatre nouvelles agences sur le bassin du Grand Clermont. Elle est également présente sur le net via sa banque en ligne et une application “Mon compte”, même si Murielle Anweiler confirme que peu de clients sont des “purs players” et reviennent généralement en agence pour des crédits ou projets importants. 2013 a aussi vu le lancement de nouvelles offres avec un service de gestion de patrimoine et transmission “la banque privée” (à l’agence de Saint-Éloy sur Aurillac), deux contrats d’assurance vie ont été lancés à destination des professionnels en parallèle d’un prêt spécifique “Le lanceur pro” qui permet à de futurs artisans ou commerçants de bénéficier d’un taux à prêt zéro au démarrage de leur projet “comme les agriculteurs”, précise André Janot. Lequel souligne : “Nous faisons tout pour que sur ce territoire ceux qui ont l’esprit d’entreprendre puissent se lancer.”
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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