Kévin Redondaud, agriculteur à Haut-Bocage : « Des méteils et des prairies temporaires multi-espèces »
Ils sont producteurs et conduisent leurs exploitations en agriculture biologique. Ils témoignent sur leurs expériences et évoquent les systèmes qu'ils ont mis en place pour tendre vers l'autonomie fourragère.
Agriculteur depuis le 1er novembre 2013, associé en Gaec depuis un an avec sa compagne Émilie Blanchard, au domaine de Breu situé sur la commune de Haut-Bocage, Kévin Redondaud est éleveur de bovins charolais destinés à l'engraissement, en agriculture biologique. Installé sur une SAU de 208 hectares dont 50 hectares sont en culture dont 30 hectares de blé meunier destinés à la vente, le reste étant réservé aux besoins du cheptel. Une alimentation principalement composée de triticale et de pois, en méteil grain, à destination des soixante vaches à vêler et des cinquante bêtes menées à trois ans.
Avez-vous atteint l'autonomie fourragère ?
Kévin Redondaud : Oui et je n'ai jamais acheté d'aliment depuis que je suis installé. Nous sommes autonomes en concentrés et en fourrages.
Quel système avez-vous mis en place ?
K. R : Nous avons mis en place des cultures de méteils et des semis de prairies temporaires multi-espèces. Et pour assurer le pâturage ou l'affouragement estival nous avons introduit le sorgho fourrager multi-coupe.
Avez-vous eu des incidences quant aux sécheresses de ces dernières années ?
K. R : Oui, pendant ces périodes j'ai été obligé d'acheter un peu de fourrages tout de même.
Comment avez-vous pallié à cette difficulté ?
K. R : Nous nous sommes agrandis lors de l'installation de ma femme, ce qui a permis d'assurer un peu plus l'autonomie alimentaire. Nous n'avons pas diminué les bêtes mais nous avons augmenté les hectares !