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Jouer gagnant avec la valorisation

Une journée à l’initiative des JA du Cantal, consacrée aux moyens de valoriser la production agroalimentaire

Chantal Mayer a souligné l’importance de ne pas induire en erreur le consommateur.
Chantal Mayer a souligné l’importance de ne pas induire en erreur le consommateur.
© F.P.
Les modes de valorisation des produits agroalimentaires étaient à l’ordre du jour d’une journée de formation proposée à Dienne, le 15 novembre. En guise d’introduction, Édith Merle, des JA du Cantal, a précisé qu’un tiers des installations comporte un atelier diversifiant et qu’ils représentent 40 % sur la période 2002 à 2006. Ce qui lui a fait dire que les zones de montagnes défavorisées s’avèrent propices aux démarches de valorisation. Elle a ensuite expliqué que c’est à l’occasion d’une réunion au niveau national qu’elle a rencontré Chantal Mayer, adjointe au chef du bureau de la loyauté à l’administration centrale de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Face à une assistance composée, entre autres, de membres du réseau Bienvenue à la ferme, de représentants des CFPPA de Saint-Flour et Aurillac dont quatorze élèves inscrits en BPREA Produits fermiers, Chantal Mayer a détaillé les règles mises en œuvre par les pouvoirs publics pour encadrer les modes de valorisation des produits alimentaires. “Vous êtes totalement responsables de l’étiquetage et de la présentation de vos produits”, a rappelé l’intervenante, en soulignant que la première des règles à respecter était de ne pas induire le consommateur en erreur.

AOP, IGP, STG…

Elle a ensuite évoqué l’ensemble des signes de qualité et d’origine présents sur le marché ainsi que les exigences associées à chacun d’eux. À ce titre, elle a plus particulièrement insisté sur l’Appellation d’origine protégée (AOP), Indication géographique protégée (IGP), Spécialité traditionnelle garantie (STG) et “agriculture biologique” qui sont prises en compte au niveau européen. Les nouvelles règles d’enregistrement exigent que les demandes soient présentées par un groupement. Elle a rappelé qu’au niveau du Label Rouge, l’origine géographique ne peut plus figurer parmi les caractéristiques spécifiques du cahier des charges, ce qui n’exclut pas de la mentionner sur les supports de communication, sous réserve de l’appréciation des tribunaux. Il en est de même pour la certification de conformité. Dans un autre registre, les mentions valorisantes font aussi l’objet d’une attention toute particulière des inspecteurs de la DGCCRF. Il s’agit des qualificatifs spécifiques qui sont associés à la communication des produits. Là encore, il n’est pas possible de faire n’importe quoi. Les termes “montagne”, “produits pays”, “produit fermier” ou “vins de pays” sont encadrés par la loi. 

Des réactions

Dans la salle, l'intervention de Chantal Mayer a suscité des réactions sur le fait qu’en termes de législation, tous les pays ne sont pas à la même enseigne et que des productions semblables font l’objet de différents traitements. “Il faut plus de contraintes au niveau national. Plus on favorise les importations, plus on augmente les risques sanitaires”, a remarqué Philippe Leymat, corrézien et responsable national du groupe diversification aux JA. Un minotier en profitait pour souligner que les produits de terroirs ont besoin de s’imposer à l’étranger. Or, ils se heurtent à des contraintes de communication qui les conduisent à aller vers des marques privées aux dépens des signes officiels. 

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