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Richard Randanne, éleveur ovins sur la commune de Vernines
«Je veux être le porte-parole des agriculteurs de mon canton»

© Auvergne Agricole

Élu délégué cantonal de Rochefort-Montagne, Richard Randanne tient à redynamiser les débats sur son territoire.

 

Pour quelles raisons vous êtes vous impliqué dans le syndicalisme ?

J’ai rejoint la FDO(1) dès mon installation pour, dans un premier temps, rencontrer des éleveurs. Je souhaitais échanger des pratiques propres à ma production mais aussi m’informer sur l’ensemble des évolutions de la filière ovine.

Je suis devenu administrateur de la FDO, non pas dans le but de devenir un décideur, mais pour acquérir une lecture et une expertise de la filière complète. Je tenais également à représenter les éleveurs ovins de mon territoire en apportant mes analyses.

En 2006, j’ai pris des responsabilités au sein du groupement de producteurs, Copagno, en entrant au conseil d’administration. Je siège encore aujourd’hui à ce conseil dans lequel je participe aux commissions d’évolution de la structure.

 

A quel moment avez-vous souhaité vous engager davantage dans le syndicalisme ?

J’ai réellement pris conscience de l’importance du syndicalisme en 2010. Le bilan de santé de la PAC a permis un rééquilibrage des aides à la production ovine. J’ai pu mesurer alors sur mon exploitation combien le combat collectif de la FNO, FRO et FDO avait été bénéfique à chaque éleveur ovin. Ces aides ont apporté un revenu décent aux producteurs ; elles ont aussi permis à la production de sortir d’un statut de « marginal » dans lequel elle était enfermée. L’élevage ovin est aujourd’hui perçu comme une production à part entière. Les attentes de la filière ne sont pas différentes des autres. Nous souhaitons tous percevoir un revenu de notre travail, une simplification administrative, se libérer du temps libre, aspirer à une vie sociale, faire perdurer nos exploitations, installer des jeunes… Dès lors, j’ai souhaité rejoindre l’UDSEA pour représenter à la fois ma production, mais aussi être solidaire de l’ensemble de la profession et apporter un changement générationnel. Je considère que dans le syndicalisme rien n’est jamais acquis. Nous ne devons pas relâcher nos efforts mais continuer à travailler pour conserver nos acquis et les faire évoluer. Les agriculteurs doivent défendre non pas leur filière mais l’ensemble des filières pour garantir la pérennité de l’agriculture. Pour arriver à cela, il faut s’impliquer.

 

Quel regard portez-vous sur votre nouvelle fonction de délégué cantonal ?

Je me vois davantage comme un animateur. Je souhaite faire vivre la parole des agriculteurs du canton de Rochefort-Montagne pour qu’elle fasse partie de l’expertise globale de l’agriculture du Puy-de-Dôme. Je souhaite fédérer ces professionnels pour qu’ensemble nous menions des débats autour des sujets qui nous concernent et faire émerger des propositions. Les agriculteurs doivent se mobiliser, venir échanger et partager leurs points de vue, pour arriver, ensemble, à construire quelque chose de durable qui réponde aux attentes de tous.

 

Avez-vous ciblé une action à mener sur votre canton ?

J’envisage en effet de mettre en place sur le canton de Rochefort-Montagne une nouvelle réflexion sur la lutte contre les rats taupiers. Ces ravageurs mettent en péril l’autonomie fourragère des exploitations. Aujourd’hui, nous essayons de contenir cette pullulation mais les résultats sont loin d’être probants. De plus, les moyens de lutte en vigueur génèrent beaucoup de travail et sont chronophages. Je pense que nous devons essayer de mettre en place une lutte collective. Il y a sûrement des choses à faire sans que cela ne coûte trop cher à nos exploitations.

Situation en bref

 

Richard Randanne est installé à Vernines sur l’exploitation familiale depuis 1998. En 2006, il spécialise l’exploitation en production ovine. Aujourd’hui, il conduit un troupeau de 700 brebis Rava sur une SAU d’environ 60 ha et des estives au Mont-Dore. Les 1 100 agneaux produits annuellement sont sous signe de qualité Label Rouge du Pays d’Oc et Qualité Carrefour.

Depuis son installation, il est également administrateur à la FDO. En 2006, il intègre le conseil d’administration de la coopérative Copagno et en 2013 l’UDSEA.

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