Jacques Mézard, nommé ministre de l’Agriculture : « La tâche est immense »
Proche parmi les proches du nouveau président de la République, le sénateur cantalien a été nommé mercredi ministre de l’Agriculture. Première interview.
Son nom n’est pas forcément celui qui circulait ces derniers jours parmi les multiples spéculations des experts et commentateurs. D’ailleurs, sur la scène agricole hexagonale, Jacques Mézard fait figure d’inconnu si bien que les coups de téléphone ont été nombreux mercredi pour décrocher une biographie, une photo, un portrait du nouveau ministre. Pour les éleveurs cantaliens, la nomination du sénateur, président de la Caba (communauté d’agglo du bassin d’Aurillac) et ancien conseiller général de la vallée de la Jordanne, est moins une surprise, eux qui ont eu l’occasion ces dernières années de le solliciter sur des dossiers sensibles. Et de mesurer la portée de son action et de ses réseaux. On se rappelle notamment de son implication pour réouvrir les frontières turques aux broutards français et de la venue de l’ambassadeur d’Ankara dans le Cantal à son invitation. Un ministre, issu d’un territoire on ne peut plus rural et du tout premier cercle d’Emmanuel Macron qu’il a rejoint très tôt et qu’il a alimenté toute la campagne durant en fiches sur l’agriculture. Un profil rassurant pour les agriculteurs du Massif central, lui qui depuis des décennies sillonne les vallées, plateaux cantaliens et côtoie ce monde paysan dans des comices qu’il n’a jamais boudés. Farouchement attaché à sa liberté de parole et à son indépendance, ce bosseur invétéré aux répliques bien trempées, qui jusqu’aux derniers jours répétait « qu’il s’était engagé sans jamais rien demander en retour » va néanmoins devoir composer avec les arcanes et le devoir de cohérence d’un gouvernement composite promis à plus d’un obstacle.
Échange jeudi matin à moins d’une heure de son premier conseil des ministres.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1411, du 25 mai 2017, en page 3.