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INRAE
Inventer l’agriculture et l’alimentation de demain

Le président de l’Institut national de la recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE),
Philippe Mauguin, a divulgué, le 25 janvier, dans une conférence de presse, les principaux objectifs que l’Institut se fixe pour 2030.

Biovins allaitants secteur du Mézenc
Philippe Mauguin : " On a toujours besoin d’élevage pour l’entretien des prairies, pour notre culture alimentaire et naturellement pour boucler le cycle géochimique entre cultures et sols ".
© HLP

" Avoir un nouveau projet à l’échelle de notre nouvel établissement et à l’échelle des enjeux alimentaires et internationaux pour inventer l’agriculture et l’alimentation de demain ", telle est, en résumé, l’ambition affichée par Philippe Mauguin qui a été reconduit à la tête de la toute nouvelle INRAE* en octobre dernier par les parlementaires. Pour ce faire, il a dévoilé cinq orientations scientifiques et trois orientations de politique générale.

Besoin d’élevage

Concrètement, l’Institut veut accompagner les agriculteurs et les opérateurs forestiers dans la transition écologique et les aider à trouver des solutions pour protéger l’environnement, la biodiversité, et combattre le réchauffement climatique, sur le diptyque : "adaptation et atténuation ". Il va donc lancer des métaprogrammes (recherches interdisciplinaires) comme le projet Aqualand qui doit mettre en évidence la contribution des insectes aquatiques à la fourniture de services écosystémiques pour l’agriculture.
En effet, certains de ces insectes engendrent " un flux nourricier du système agricole jusqu’à 50 mètres autour des cours d’eau, pouvant exporter jusqu’à 20 tonnes de nitrates par an ", a précisé Philippe Mauguin.
L’adaptation et l’atténuation passeront également par la réduction des produits phytosanitaires. " Il faut progresser avec des agricultures sans pesticides de synthèse, à l’image du réseau Fermes Déphy ", a expliqué le président de l’INRAE qui n’entend pas, non plus, sacrifier l’élevage sur l’autel de l’environnement : " On a toujours besoin d’élevage pour l’entretien des prairies, pour notre culture alimentaire et naturellement pour boucler le cycle géochimique entre cultures et sols ". Tablant sur un rééquilibrage alimentaire au profit des protéines végétales, il souhaite valoriser les parcours extensifs et aussi les rendre moins dépendants aux protéines importées de l’étranger qui accentuent la déforestation.

Défi de souveraineté alimentaire

L’INRAE ambitionne également favoriser la bioéconomie en contribuant à préserver les cycles (eau, carbone, azote, phosphore…) dans les écosystèmes terrestres à l’image du réseau REUSEinCITIES qui est en cours de construction. "Ce réseau développe une approche interdisciplinaire de la réutilisation des eaux usées traitées, incluant la problématique de la “récupération à la source” des nutriments et autres molécules d’intérêt ", a expliqué Philippe Mauguin. La finalité de cette bioéconomie est un " défi de souveraineté alimentaire ", avec l’objectif de nourrir environ 10 milliards d’habitants tout en accompagnant la décarbonation de l’économie et de l’agriculture. Autrement dit, comment développer de nouveaux usages sans mettre en danger les ressources alimentaires !

Artificialisation des sols

Le volet Santé est également présent dans les orientations stratégiques de l’INRAE qui inscrit son action dans le cadre du One Health (Une santé, humaine, animale et environnementale). L’établissement public travaille en lien avec l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) pour notamment trouver des futurs produits alimentaires bénéfiques à la santé humaine. Son président Philippe Mauguin envisage également de " mobiliser la science ", comme la télédétection en partenariat avec le Centre national d’études spatiales (CNES), Météo France, l’Institut géographique national (IGN). L’objectif ? Mieux cartographier les territoires pour analyser l’impact du dérèglement climatique, celui de l’artificialisation des sols… Enfin l’INRAE envisage, dans ses orientations 2030, outre de renforcer sa responsabilité sociale et environnementale, de faire renforcer ses partenariats avec des universités et d’autres instituts avec l’objectif de " remettre la science au cœur de la société " et d’étendre son rayonnement international.

* L’INRAE est née, début 2020, de la fusion de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) avec l’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture (Irstea).

 

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