Aller au contenu principal

Introduire de nouveaux animaux… Comment limiter les risques !

La gestion des introductions d’animaux s’inscrit dans notre concept « Le sanitaire… j’adhère ! », axe d’action majeur pour éviter l’entrée de nouvelles maladies dans vos élevages.

Au-delà des dépistages obligatoires, les risques sanitaires lors d’introduction de bovins peuvent être occasionnés par des maladies spécifiques ou des syndromes d’élevage (diarrhées, grippes…). Une méthodologie simple, peu onéreuse et un peu de bon sens constituent une base primordiale pour réussir les introductions et limiter des conséquences catastrophiques !

Se servir des obligations réglementaires …
Une notification d’entrée auprès de l’EDE est à réaliser, après relevé de l’identification du bovin, dans les 7 jours qui suivent l’introduction pour permettre l’édition de la nouvelle ASDA (Attestation sanitaire à délivrance anticipée). Sauf cas de dérogation, une recherche IBR est à effectuer dans les 10 jours suivant l’arrivée de tout bovin introduit (quel que soit son âge) par le vétérinaire sanitaire. Concernant la brucellose et la tuberculose, les dépistages se limitent aux mouvements :
- ayant une durée de transfert entre exploitations supérieure à 6 jours,
- impliquant une exploitation classée à risque ou ayant un taux de rotation supérieur à 40 %,
- provenant d’un département ayant une prévalence de tuberculose supérieure à la moyenne nationale.
La présence de tuberculose à bas bruit dans certaines zones nécessite une attention particulière afin d’empêcher sa diffusion.

… pour en tirer profit sur les autres risques
Tout bovin introduit est en phase de stress dont l’importance est fonction des conditions de transport. L’animal est alors en déséquilibre immunitaire avec un microbisme différent du cheptel introducteur. Un isolement de 15 jours se révèle essentiel pour limiter la contamination de votre cheptel par de nouvelles pathologies notamment en matière de BVD et plus particulièrement les infectés transitoires. Une gestion adéquate des introductions passe par différentes étapes à connaître et à effectuer dans leur intégralité.

1- Connaître le statut IBR et paratuberculose du cheptel d’origine
Pour certaines entités, le contrôle individuel est insuffisant voir inopérant. Il demande donc à être complété par des informations sur le cheptel d’origine, c’est le cas pour l’IBR et, surtout, pour la paratuberculose. Pour l’obtention de ces informations, consulter le site www.gdscreuse.fr, onglet garanties des élevages bovins. Ces éléments sont actualisés en continu et sont également disponibles sur simple demande auprès de GDS Creuse.

2- Signer le BGC (Billet de garantie conventionnelle) au moment de la vente
Le BGC est un outil technique et financier par lequel le vendeur et l’acheteur s’entendent sur l’annulation possible de la vente en cas de résultats positifs vis à vis des maladies non-concernées par la rédhibition (BVD, paratuberculose). Il est à signer au moment de la vente par les deux parties. Un nouvel exemplaire est envoyé systématiquement avec la nouvelle ASDA par GDS Creuse. Il est également à disposition chez les vétérinaires et à GDS Creuse.

3- Être vigilant à l’introduction mais aussi pour toute autre entrée dans le cheptel
Tout contact avec des animaux ou des moyens de transports extérieurs peut être source de contamination. Donc, tout prêt, mise en pension, participation à un rassemblement, retour de marché, passage d’un élevage à un autre pour un animal en copropriété, transport par un moyen « collectif »… est à considérer comme une introduction et requiert une application systématique de cette méthodologie.

4- Vérifier l’identification du bovin et l’adéquation avec ses « papiers »
L’identification des bovins est de la responsabilité de l’éleveur en charge du cheptel où le bovin est détenu. Il convient donc de vérifier la bonne identification du bovin lors de son entrée dans l’élevage et de refuser tout animal mal identifié. L’animal introduit doit être accompagné de son passeport (« carton rose ») avec l’ASDA (ou « carte verte »). Il sera vérifié, l’adéquation entre les informations portées sur ces deux documents et le bovin, la mention de la date de départ et des informations relatives à l’ICA (Information sur la chaîne alimentaire) et la présence de la signature du précédent détenteur. L’ASDA datée et signée est valable 30 jours. Le bovin ne peut pénétrer dans une exploitation que si ces éléments sont conformes.

5- Isoler tout nouveau bovin même face au sentiment « d’urgence »
Il est nécessaire d’isoler pendant 15 jours minimum après son arrivée et d’attendre les résultats d’analyses. L’isolement signifie que ce dernier ne peut être en contact avec les autres animaux du troupeau. Cet élément se révèle essentiel, de nombreux exemples l’illustrent.

6- Déterminer les analyses complémentaires avec le vétérinaire sanitaire
Tous les prélèvements à l’introduction font l’objet d’une recherche PCR BVD en mélange avec une prise en charge totale du coût par GDS Creuse. Cette méthode mettant en évidence les IPI (Infectés permanents immunotolérants) mais aussi des infectés transitoires, permet une explication personnalisée lors de chaque résultat positif. Une vigilance est à apporter pour les gestantes, le contrôle du veau ne pouvant se faire que de manière indirecte avec une sérologie BVD de la mère. Ensuite, il convient d’investiguer de manière spécifique la paratuberculose en fonction du profil du bovin (race, âge, statut cheptel d’origine…avec nécessité de prélèvements de sang et de fèces).

Des aides techniques et financières de GDS Creuse
Lors de tout résultat positif, GDS Creuse prend contact auprès du vétérinaire sanitaire et de l’éleveur pour étudier les actions complémentaires à mettre en place. GDS Creuse prend en charge pour ses adhérents, avec la participation du Conseil Départemental, le dépistage systématique virologique BVD PCR et 50 % des frais des autres analyses lors de l’utilisation du BGC et pour les bovins arrivant ou restant en Creuse.

Du bon sens dans les échanges d’animaux est incontournable dans le concept « Le sanitaire … j’adhère ! »
Une gestion adéquate des introductions représente une des bases de la gestion sanitaire des troupeaux. L’utilisation du BGC est essentielle et le respect des mesures sanitaires permet d’éviter d’importants problèmes, elles sont listées au dos du BGC… consultez-les lors de chaque introduction ! Au-delà des dépistages historiques (tuberculose, brucellose), le dépistage s’oriente aujourd’hui vers des contaminations par de nouvelles pathologies (maladies spécifiques mais aussi germes variés de diarrhées ou de grippes). Chaque entrée nécessite une attention afin de définir les mesures en fonction des cas particuliers. Cela montre la nécessité d’une discussion spécifique avec le vétérinaire sanitaire lors de chaque introduction. Pour toute information complémentaire, n’hésitez pas à contacter le vétérinaire sanitaire ou GDS Creuse.

Les plus lus

Pour les producteurs de lait, l'interprofession doit être une instance de dialogue  sur tous les sujets.
« Les industriels veulent-ils encore faire tourner leur usine avec du lait français ? »

Après la démission du président du Cniel, et alors que les producteurs de la zone Alpes Massif central alertaient depuis…

Nicolas Peny (au centre) a ouvert les portes de son exploitation aux agents de l'OFB en formation.
Les agents de l'OFB ont désormais l'obligation de se former à la découverte de l'agriculture

Une quinzaine d'agents de l'OFB AuRA a suivi une formation de trois jours pour en apprendre davantage sur le monde agricole,…

Deux hommes et une femme devant le panneau de l'hostellerie
La famille Rouchet redonne vie à Curebourse

Bien implantés à Aurillac, Mickaël et Audrey Rouchet ont racheté l’hostellerie Saint-Clément, avec l’ambition d’y accueillir…

Une attaque de loup sur brebis et agneau, le 24 octobre dernier à la Tour d’Auvergne, a été confirmée par l’OFB
Une première attaque de loup dans le Puy-de-Dôme

En octobre, 4 nouveaux signalements de constats de prédation avec suspicion de loup ont fait l'objet d'expertise par le…

L'alimentation animale, la clé de performance productive des animaux

Une alimentation adaptée et une gestion optimisée des fourrages participent à garantir les performances du troupeau laitier et…

Deux nouvelles attaques de loup dans le Puy-de-Dôme, une troisième en cours d'analyse

Alors que le département accusait une seule attaque où la responsabilité du loup n'est pas écartée, deux autres viennent s'…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière