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Lutte contre les mouches
Intervenir précocement pour optimiser les résultats

Les insectes sont des parasites majeurs en production animale. En période estivale, les mouches peuvent constituer une nuisance importante.

Une prolifération non-maîtrisée des mouches peut rapidement rendre un élevage « invivable ». Les conséquences sont multiples : baisse de la production de lait liée à l’agitation des animaux, traites mouvementées, baisse de GMQ pour les animaux à l’engraissement, transmission de maladies, etc.

Les insectes : un pouvoir de multiplication considérable
Pour éviter de se laisser dépasser, il convient d’agir précocement dès l’apparition des premières mouches. Car une fois démarré, le processus de multiplication est exponentiel et les cycles de reproduction s’accélèrent. À 16 °C, la durée du cycle de reproduction de la mouche domestique est de 50 jours. Il n’est plus que de 8 à 12 jours pour des températures comprises entre 25 à 30 °C. Sachant qu’une mouche va pondre entre 600 et 2 000 œufs au cours de son existence, on comprend mieux l’importance d’éliminer les premières larves de mouches bien avant l’été. En hiver, une minorité de mouches et de pupes vont entrer en diapause. Elles peuvent ainsi supporter l’hiver et entretenir le cycle jusqu’au printemps suivant, d’où la nécessité d’en détruire le maximum en maintenant des litières sèches pour empêcher la survie des pupes et en piégeant les adultes par des supports adhésifs ou des destructeurs électriques.

L’hygiène des bâtiments : un facteur de maîtrise incontournable
Si les traitements sont incontournables en élevage, la prévention passe d’abord par une bonne hygiène des locaux. La vigilance portera sur les abords des silos d’ensilage et les stockages d’aliment. De même, les fumières et aires paillées seront totalement nettoyées au printemps, les bâtiments seront asséchés au maximum par une bonne ventilation et il sera évité la persistance de restes de lait à proximité des cases à veau. Toutes ces actions vont permettre de réduire au maximum les sources de nourriture pour les mouches et les lieux de ponte.

Les mouches : différentes espèces à différencier
Les espèces les plus fréquemment rencontrées sont la mouche domestique (Musca domestica), la mouche d’automne (Musca automnalis), la mouche piqueuse des étables ou stomoxe (Stomoxys calcitrans) et la mouche des cornes (Haematobia irritans). Les deux premières espèces sont des mouches suceuses qui sont omnivores et se nourrissent de déchets, excréments et matières organiques en décomposition. Les deux dernières espèces sont des insectes piqueurs-suceurs qui se nourrissent exclusivement de sang. Ce qui en fait des espèces très agressives, particulièrement par temps orageux. La liste des maladies que peuvent transmettre les mouches, par contact ou piqûre, est longue : salmonelloses, entérocolites, mammites, kératoconjonctivites, avortements, etc...
La lutte chimique : un protocole larvicide à respecter…
Afin de limiter les populations de mouches, l’utilisation de larvicides est primordiale. Ce sont des inhibiteurs de croissance. Ils bloquent la synthèse de la cuticule lors des phases d’évolution larvaires et empêchent la formation des pupes. Les larvicides sont à appliquer sur les litières en privilégiant les zones non-piétinées par les animaux (bordures d’aire paillée, sous les abreuvoirs, etc.), dans les fumières et fosses à lisier. Une bonne efficacité demande une intervention mensuelle avec un strict respect des doses et du mode préparatoire des produits et sans omettre de lieux où les larves peuvent se développer.

… des zones d’application d’adulticide à ne pas négliger
Les adulticides sont appliqués sur des parois propres. Ces surfaces ne doivent pas être lavées après application, leur usage est donc à proscrire sur les murs de salle de traite. Ces produits seront appliqués sur les zones que les mouches affectionnent : surfaces claires, en haut des parois et sans courants d’air. Ainsi, un ventilateur ou un brasseur d’air repousse les mouches.

La lutte biologique : une méthode concluante et efficace…
Muscidifurax raptorellus (mini-guêpe) est naturellement présente dans l’environnement, mais l’effectif est insuffisant pour inquiéter les mouches d’où l’intérêt de lâchers précoces et réguliers tout au long de l’année. Ces insectes sont livrés en emballages cartonnés et réfrigérés sous forme de pupes. Il s’agit de pupes de mouches déjà parasitées qui sont à saupoudrer dans les endroits propices à la reproduction des mouches : zones non-piétinées, chaudes et humides : pourtours de litière, sous les barrières, les abreuvoirs, les auges, sans oublier le tas de fumier. Deux à trois jours après, les mini-guêpes éclosent pour se livrer à leur occupation favorite, le parasitage des pupes de mouches. L’utilisation de la mini-guêpe implique un ensemencement précoce du milieu afin que les insectes puissent avoir le temps de s’installer et de coloniser les espèces. Puis, des lâchers sont à prévoir une fois par mois. Au cours de cette phase technique, Farago Creuse accompagne l’éleveur pour déterminer le planning d’intervention. Cette lutte peut être couplée avec d’autres méthodes biologiques, notamment des panneaux englués où est déposée une phéromone. Cet attractif sexuel attire les individus mâles mouches perturbant ainsi la reproduction. En cours de saison, on peut aussi aider les mini-guêpes à passer quelques caps difficiles (pic de mouches saisonnier, arrivée de mouches de l’extérieur), en utilisant des pièges. Les mini-guêpes sont disponibles à Farago Creuse en partenariat avec une société productrice de ces insectes et spécialisée dans la production d’auxiliaires zélés et d’insectes pollinisateurs.

… avec appâts, pièges, DEIV (désinsectiseurs électriques des insectes volants) en complément des traitements
Les appâts ou pièges représentent un complément intéressant en tant que révélateur de niveau de population et, ainsi, indicateur de nécessité de mise en place d’un traitement. De plus, ils peuvent être utilisés dans des zones où les pulvérisations ne peuvent être réalisées. Farago Creuse dispose d’une large gamme de DEIV répondant ainsi aux problématiques rencontrées par chacun au sein de leurs bâtiments d’élevage. Ces destructeurs d’insectes peuvent s’installer dans des endroits stratégiques (box à veaux, agneaux, chevreaux, nurserie, salle de traite, ateliers de découpe et de transformation, etc.).

Le plan de lutte : un élargissement à effectuer à tout le site, habitations comprises
Afin de limiter la multiplication et les risques de déplacements des populations au sein des bâtiments voisins, un traitement préventif est à réaliser sur ces derniers. La maison d’habitation, également cible des mouches, est aussi à intégrer dans le protocole afin d’optimiser les résultats mais aussi pour améliorer les conditions de vie des habitants lors des périodes estivales.

Farago Creuse : un mandatement par GDS Creuse pour définir son plan d’action
Le contrôle de la population des insectes représente un paramètre majeur, tant en matière sanitaire qu’économique. Le programme de lutte est à raisonner selon les caractéristiques et objectifs de l’élevage. GDS Creuse, à travers sa filiale Farago Creuse, est au service des éleveurs pour définir le plan de lutte et fournir les éléments et les produits nécessaires à sa réalisation afin qu’elle soit la plus efficace possible.

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