Intempéries : vers une résilience du réseau électrique
En juin dernier, la tempête qui s’était abattue sur l’Allier avait plié par la force du vent 17 grands pylônes très haute tension. Jeudi 23 novembre, en présence de Monsieur le Préfet de l’Allier, les équipes de RTE, gestionnaire du Réseau de Transport d’Électricité, ont remis sous tension définitive la première liaison provisoire.
En juin dernier, la tempête qui s’était abattue sur l’Allier avait plié par la force du vent 17 grands pylônes très haute tension. Jeudi 23 novembre, en présence de Monsieur le Préfet de l’Allier, les équipes de RTE, gestionnaire du Réseau de Transport d’Électricité, ont remis sous tension définitive la première liaison provisoire.
Vers une résilience du réseau électrique
Le 25 juin 2025, la violence des vents avait laissé un paysage de désolation et impacté des propriétaires et exploitants agricoles. Ce jeudi 25 novembre a marqué une étape importante des travaux de réparation qui se termineront fin janvier 2026. François Chaumont, délégué régional de Réseau de Transport d'Électricité (RTE) en Auvergne-Rhône-Alpes, a relaté et expliqué le processus des travaux à Christophe Noël du Payrat, Préfet de l'Allier.
« Nous avons subi un épisode climatique exceptionnel de vents forts qui a impacté nos ouvrages, en particulier des pylônes électriques. Dix-sept pylônes de 400 000 volts ont été pliés », explique François Chaumont.
Face à cet événement d’une rare ampleur, le réseau a néanmoins démontré sa solidité.
« Notre réseau a été résilient puisqu’on a réussi à trouver d’autres chemins d’alimentation pour maintenir l’alimentation de tous nos postes électriques. C’est le fruit du retour d’expérience de la tempête de 1999, qui nous avait conduits à sécuriser nos ouvrages », souligne-t-il.
Dès les premières heures, la mobilisation avait été totale : 200 salariés de RTE ainsi que de nombreux prestataires ont travaillé sans relâche pour mettre en place des liaisons provisoires et rétablir l’électricité dans les meilleurs délais.
Parallèlement, RTE a engagé un dialogue immédiat avec le monde agricole.
« Nous avons pris contact dès les premiers jours avec le président de la Chambre d’agriculture et les agriculteurs concernés afin de les rassurer sur le principe d’une indemnisation rapide des dégâts occasionnés, que ce soit par la chute des pylônes ou les travaux de reconstruction », précise François Chaumont. Un suivi de protocole agricole est d’ailleurs prévu jusqu’à la fin janvier 2026.
Sur le plan technique, la remise en service du réseau avance rapidement.
« Nous avions quatre lignes à 400 000 volts tombées au sol. Depuis deux jours, une première ligne a été remise en service de manière définitive, la deuxième le sera la semaine prochaine, et les deux dernières d’ici fin janvier. Le réseau sera alors complet. »
Un réseau renforcé face au changement climatique
Pour RTE, cet épisode confirme la tendance à des phénomènes météorologiques plus extrêmes, qu’il s’agisse du vent, de la température ou des crues.
« Depuis la tempête de 1999, nous avons investi 3 milliards d’euros entre 2000 et 2015 pour sécuriser notre réseau face à des vents pouvant atteindre 150 km/h. Nous avons aussi développé des dispositifs de pylônes capables d’éviter un effet domino », rappelle François Chaumont.
Ces investissements ont porté leurs fruits.
« Les pylônes qui sont tombés ont été arrêtés par d’autres, plus solides, ce qui a permis de limiter les dégâts et de reconstruire rapidement des lignes provisoires. »
RTE prépare désormais l’avenir avec un grand plan de transformation du réseau sur les quinze prochaines années, actuellement en débat public. Trois axes majeurs structurent ce programme :
- le renouvellement du réseau pour le rendre plus résilient face au changement climatique ;
- le renforcement des infrastructures afin d’accompagner la mutation des modes de production et de consommation ;
- et l’adaptation du réseau pour raccorder les nouveaux acteurs de la décarbonation.
« Nous avons connu le réseau d’après-guerre, puis celui du plan Messmer avec les centrales nucléaires. Aujourd’hui, nous devons bâtir le réseau de la transition énergétique », explique François Chaumont.
À Bayet et Saulcet, attention au câblage
Il y a encore des zones où il faut faire attention au câblage.
« La priorité, c’est la sécurité des tiers. Les câbles au sol ont été sécurisés dès la suite de la tempête et aujourd’hui les installations sont sécurisées vis-à-vis des tiers », assure François Chaumont.
Quatre lignes 400 000 volts étaient tombées au sol. Aujourd’hui, une première ligne 400 000 volts est remise en service de manière définitive. Une seconde ligne de 400 000 volts sera remise en service durant la dernière semaine d'octobre ; les deux lignes restantes le seront fin janvier 2026. Le réseau sera alors complet.
Pour les propriétaires et agriculteurs qui ont été impactés par la tempête et les travaux, François Chaumont précise :
« Nos salariés RTE et nos prestataires sont en contact avec les propriétaires et les exploitants agricoles pour définir, parcelle par parcelle, les accès qui sont possibles, ou bien interdits, afin de laisser les travaux se dérouler. »
Lire aussi : Demain je transmets : une journée clé pour l'installation et la transmission agricole
