Intempéries du 25 juin
Intempéries : Une visite préalable à la mission d’enquête
À la suite des violents orages qui ont frappé la Corrèze le 25 juin, la FDSEA a organisé le 1er juillet, un « tour de plaine » dans le canton de Mercœur, en présence de la Direction départementale des territoires (DDT).
À la suite des violents orages qui ont frappé la Corrèze le 25 juin, la FDSEA a organisé le 1er juillet, un « tour de plaine » dans le canton de Mercœur, en présence de la Direction départementale des territoires (DDT).

Objectif : constater les dégâts sur le terrain et rassembler les éléments nécessaires à la mise en place d’une commission d’enquête.
Dès le lendemain des intempéries, la FDSEA avait alerté la préfecture et lancé un premier recensement téléphonique afin d’évaluer rapidement l’étendue des dommages. Avec plus de 70 signalements, cette enquête préliminaire a permis de cibler plusieurs zones particulièrement touchées : un premier couloir de dégâts s’étend d’Estivals à Saint-Hilaire-Peyroux, via Dampniat, Malemort et Brive et un second part d’Astaillac, remonte par Altillac traverse le canton de Mercœur et une partie du canton de Saint-Privat. Des signalements ont également été enregistrés, dans une moindre mesure, dans les cantons de Sornac et d’Ussel.
Les constats réalisés sur le terrain permettront d’appuyer la demande de reconnaissance de sinistre, indispensable pour activer l’indemnisation via le fonds de solidarité nationale.
Ces éléments seront complétés par des photos, les rapports des assureurs et les résultats de récolte à venir.
Si le ministère donne son accord, un arrêté de reconnaissance d’aléa exceptionnel sera publié dans les prochains mois. Tous les agriculteurs des zones concernés pourraient alors une demande d’indemnisation.
Des pertes de rendement alarmantes
Les premiers témoignages confirment l’ampleur des dégâts. Une agricultrice, contrainte de moissonner en urgence après l’orage, enregistre une perte de 75 % sur ses parcelles d’orge, détruites par la grêle et le vent.
Les cultures de maïs, elles, ont été couchées et brisées, laissant place à des champs clairsemés, parfois irrécupérables.
Le secteur arboricole a lui aussi été fortement impacté : les noyers et pommiers ont été secoués alors que les fruits étaient encore immatures, de trop nombreux fruits tombés ou marqués, et de jeunes arbres ont été abîmés dans plusieurs exploitations.
Un nouveau cadre pour la gestion des risques
Depuis le 1er janvier 2023, les agriculteurs bénéficient d’un nouveau dispositif de gestion des risques climatiques, plus universel, en remplacement de l’ancien régime des calamités agricoles. Ce système à trois niveaux permet une couverture élargie pour tous les types de productions.
Pour les agriculteurs corréziens touchés par les orages du 25 juin, la reconnaissance officielle d’un aléa exceptionnel est aujourd’hui essentielle. Elle conditionne le déclenchement des aides nationales.
Nous saluons la mobilisation et le travail mené par la DDT », souligne Michel Queille, vice-président de la FDSEA. « La FDSEA restera mobilisée pour suivre chaque étape du processus et défendre les intérêts des exploitants sinistrés. » « Les bâtiments n’ont pas été épargnés nombre de toitures agricoles sont à refaire intégralement et de nombreuses maisons ont souffert de l’épisode. Bien qu’il s’agisse de biens assurés, les délais d’expertises deviennent préoccupants, et nous ne sommes pas naïfs sur les délais d’interventions. »