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RAVAGEURS
Infestations de campagnols limitées ce printemps dans le Puy-de-Dôme

Cette année, les populations de campagnols terrestres semblent faibles sur l'ensemble du Puy-de-Dôme. La FDGDON 63 appelle néanmoins à la vigilance lors de la fauche, car des indices de présence pourraient être camouflés par l'herbe.

Même si les observations semblent indiquer une faible densité de population dans le département, la FDGDON 63 conseille de continuer la lutte, afin de prévenir la propagation du ravageur.
© MV

En ce printemps 2024, le réseau de la fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles du Puy-de-Dôme (FDGDON 63) est porteur d’une bonne nouvelle : aucune infestation importante de campagnols terrestres n'a été constatée dans le département lors des observations menées en mars et avril derniers ! « Les agriculteurs s'impliquent de plus en plus dans la lutte et cela se ressent sur le terrain » se réjouit Sandrine Gominard, animatrice technique au sein de la fédération.

Toutefois, elle invite les agriculteurs à rester vigilants, « en particulier dans le secteur du Cézallier ».

Lire aussi : La lutte collective porte ses fruits à Saint-Victor-la-Rivière

 

1ère fauche : soyez attentifs !

En effet, « nous ne sommes pas à l'abri de voir se propager les populations de rats taupiers observées dans le Cantal vers le Cézallier puydômois » prévient Sandrine Gominard.

Concernant le reste du département, l'animatrice invite les agriculteurs à rester attentifs à la présence d'indices lors de la première fauche. En effet, il n'est pas rare que des taupinières aient été camouflées par la végétation. 

« Au début du printemps, les campagnols terrestres peuvent se faire discrets puis reprendre de l'activité au moment de la pousse de l'herbe, ce qui peut entraîner une sous-estimation du risque de pullulation ». 

 

Lutter, même en cas de basse densité

Même lorsque les indices semblent indiquer une faible densité de population, la FDGDON conseille de ne pas relâcher les efforts, afin de lutter efficacement contre la propagation du rongeur.

Pour ce faire, les agriculteurs peuvent avoir recours à des méthodes de lutte directe, telles que le piégeage, l'empoisonnement à l'appât blé (Ratron GW) ou la fumigation au gaz PH3, lorsque des monticules de terre sont découverts en surface. « La fédération se tient disponible pour guider les appelants dans le choix de produits ou de prestataires externes » ajoute Sandrine Gominard.

En parallèle, il est recommandé d'employer des méthodes de lutte indirectes à des moments clés pour prévenir l'apparition de colonies. 

« Le broyage des refus en automne, le hersage des parcelles à la fin de l'hiver ou encore la présence d'arbres et de nichoirs permettent aux prédateurs naturels du campagnol de jouer leur rôle de régulateur. » Le retournement et le décompactage du sol sont également efficaces contre la prolifération du ravageur.

 

Aide FMSE

Pour soutenir les efforts des agriculteurs bataillant contre ce fléau, une aide financière, octroyée par le fonds national de mutualisation du risque sanitaire et environnemental (FMSE), permet de rembourser 75% des frais de lutte. Pour y avoir droit, « il faut faire partie d'une des communes éligibles, signer un contrat de lutte, et avoir mis en place au moins deux méthodes de lutte, dont une directe et une indirecte ». À ce jour, plus de 300 agriculteurs puydômois bénéficient de ce contrat, « n'hésitez pas à nous appeler pour en profiter également ! »

Contact FDGDON 63 : Sandrine Gominard - 06 07 61 01 27 - fdgdon63@fredon-aura.fr

 

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