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Sécheresse
Indemnités sécheresse avant fin 2022et acomptes dès novembre

Le CNGRA, réuni le 18 octobre dernier, a identifié des zones très impactées par la sécheresse, et décidé de versements d'acomptes dès novembre. Mais pour Philippe Chatain, secrétaire général de la FDSEA de Haute-Loire, "le boulot n'est pas fini. Il faut travailler sur la carte définitive".

Suite au dernier CNGRA, la Haute-Loire, comme 10 autres départements, fait l’objet d’une reconnaissance initiale sur la base d’un taux de perte provisoire.
© Adobe Stock

La Haute-Loire fait partie, et ce dans son intégralité, des 11 départements les plus impactés par la sécheresse de ce printemps et cet été 2022. Le Comité national de la gestion des risques en agriculture (CNGRA), réuni le 18 octobre dernier, pour analyser la situation à date sur prairies à partir des données météorologiques et des indices de pousse de l’herbe à fin septembre disponibles au niveau national, a, en effet, permis d’identifier "des zones pour lesquelles les pertes constatées sont les plus marquées et dépassent de façon irréversible le seuil d'éligibilité aux calamités agricoles de 30 % de pertes de production des prairies, même si la campagne ne s’achève que fin octobre" dixit le communiqué du Ministère de l'agriculture. 

À l’issue de ce CNGRA, il est proposé que ces zones qui recouvrent tout ou partie de 11 départements puissent faire l’objet d’une reconnaissance initiale sur la base d’un taux de perte provisoire. Outre notre département, sont concernés, en totalité ou en partie : l’Ardèche, l’Aveyron, le Cantal, la Drôme, la Loire, le Lot, la Lozère, le Puy-de-Dôme, le Rhône et le Tarn.

Parmi les départements les plus touchés par la sécheresse de cet été, lors du dernier CNGRA (Comité National de gestion des risques en agriculture). Et à ce titre, le département bénéficie d’une reconnaissance initiale sur la base d’un taux de perte provisoire. Qu'est-ce que cela veut dire ?

Philippe Chatain : Le CNGRA a effectivement identifié la Haute-Loire comme étant très impactée par la sécheresse avec des pertes constatées qui dépassent de façon irréversible le seuil d'éligibilité aux calamités agricoles de 30 % de pertes de production des prairies. C'est un taux a minima qui sera révisé à partir des derniers relevés qui vont être réalisés en novembre.

Cette reconnaissance vient récompenser tout le travail fait par le syndicalisme et la Chambre d'agriculture, en lien avec l'administration, et ce dès le mois de mai. Des visites de terrain, des demandes auprès de l'administration pour accélérer les enquêtes de terrain et les bilans fourragers… tout cela a permis de déposer une pré-proposition avec 3 taux de perte, comme décidé en CDE (Comité départemental d'expertise) validé par le Préfet, la DDT, les syndicats agricoles et la Chambre d'agriculture, pour le CNGRA du 18 octobre 2022. 

Et maintenant qu'est-ce qui va se passer ?

P.C. : Cette reconnaissance permet, dans un premier temps, de verser un acompte aux agriculteurs concernés, dans le mois de novembre sur la base d'un taux de perte de 30%. Il faudra pour cela que les agriculteurs déposent un dossier sur Telecalam, dès son ouverture ; dans les jours qui viennent, je l'espère.

Mais pour nous, le boulot n'est pas fini. Il faut travailler sur la carte définitive afin de déterminer au plus près les taux de pertes. La Chambre d'agriculture réalise les bilans fourragers sur un panel d'exploitations situées sur l'est et l'ouest du département. La mission d'enquête doit se déplacer les 2 et 8 novembre. La synthèse sera étudiée en CDE le 22 novembre, avec les dernières photos satellites, puis la carte départementale sera envoyée au CNGRA avant le 1er décembre. Un dernier Comité national se réunira début décembre pour acter un taux de pertes définitif.

Le gouvernement annonce pour les 11 départements les plus touchés, le versement des soldes des aides sécheresse avant la fin de l’année 2022. Pensez-vous que ce soit réaliste ?

P.C. : Si tout le monde y met de la bonne volonté, c'est possible. Et ce serait un bon coup de pouce pour les agriculteurs qui doivent acheter du fourrage pour permettre aux troupeaux de passer l'hiver, et qui ont donc besoin de trésorerie. Si on veut limiter la décapitalisation, il faut de l'argent dans les exploitations.

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