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Prospective
Imaginer l'agriculture régionale de 2050

Prenant exemple sur la chambre d'agriculture de Bretagne, les élus d'Auvergne-Rhône-Alpes ont lancé une grande étude prospective visant à imaginer les possibles scénarios d'évolution de l'agriculture dans la région.

Les élus de la chambre d'agriculture Aura comptent s'appuyer sur les conseils des invités bretons pour gagner en efficacité.
Les élus de la chambre d'agriculture Aura comptent s'appuyer sur les conseils des invités bretons pour gagner en efficacité.
© © Leïla Piazza

« Je ne suis pas sûr que l'agriculteur qui se lance dans le métier aujourd'hui pourra finir sa carrière avec les mêmes stratégies ». Ce constat, dressé par Yannick Fialip, président de la chambre d’agriculture de Haute-Loire et de la Commission économie, est partagé par beaucoup : l'agriculture change. Et ce sous l'effet de différents facteurs comme les attentes des consommateurs, le changement climatique, l'évolution de la taille et de l'organisation des exploitations, les stratégies bas carbone, les évolutions de la politique agricole commune…

Appréhender le changement
Afin d'imaginer quel pourra être l'avenir de l'agriculture, la chambre d'agriculture d'Auvergne-Rhône-Alpes a organisé une réunion de lancement d'une grande étude prospective le jeudi 29 juin. À cette occasion, étaient invités des élus et techniciens de la chambre d'agriculture de Bretagne (Loïc Guines, vice-président de la chambre d'agriculture de Bretagne, Cédric Henry, secrétaire de la chambre d'agriculture d'Ille-et-Vilaine et Maud Marguet, responsable de l'équipe économie-emploi à la chambre régionale d'agriculture de Bretagne) afin de partager leur expérience. En effet, la chambre d'agriculture de Bretagne a mené avec les chambres départementales une grande étude prospective entre 2019 et 2022. Avec un objectif : explorer les futurs possibles. Il s'agit en effet, en s'appuyant sur une méthode globale mêlant quantitatif et qualitatif de définir des scénarios d'évolution possibles, afin de mieux appréhender et anticiper le changement, d'identifier les risques et les opportunités et ainsi de définir des stratégies. Mais Maud Marguet a prévenu : « On ne prétend pas prédire l'avenir. Les scénarios sont comme des faisceaux. L'avenir piochera sans doute un peu dans chacun des scénarios ».

Cinq scénarios possibles
Lors de cette réunion, les invités bretons ont exposé la méthodologie choisie pour mener à bien ce travail ambitieux. Après avoir formé les groupes de travail, composés d'élus et d'agents des chambres d'agriculture, ceux-ci ont réalisé un diagnostic des filières agricoles, puis identifié les facteurs de changement afin de proposer des scénarios. « Mais attention, il s'agit d'imaginer toutes les choses possibles, pas forcément ce que l'on souhaite », a insisté Maud Marguet. Ainsi, en Bretagne, cinq scénarios ont été définis. Le premier, « une agriculture bretonne en mode résistance », où les règles environnementales et le non-renouvellement des actifs entraînent un déclin de l'élevage. Le second, « l'agriculture vise la neutralité carbone », conçoit les agriculteurs au service d'un projet de société. Le troisième, « une agriculture bretonne territorialisée », imagine une décentralisation. Le quatrième, « priorité à l'économie » prévoit que les filières feraient le pari de la technologie. Et le dernier scénario « une agriculture bretonne plus végétale » pense un recul de l'élevage au profit du végétal.

Une finalisation à l'automne 2024
En suivant l'exemple breton, les élus et agents d'Auvergne-Rhône-Alpes se sont ainsi mis au travail dès le 29 juin. Avec un avertissement de Yannick Fialip : « La description de la méthode utilisée est très éclairante. Cela permet de voir dans quelle direction il faut aller et, à l'inverse, les écueils à éviter. On va vous demander de l'investissement. Il va falloir réfléchir beaucoup et sortir des idées reçues ». Et un calendrier serré : entre juin en octobre 2023, le groupe de travail se focalise sur la collecte des visions. La présentation des scénarios à l'horizon 2050 devrait quant à elle intervenir à l'automne 2024.        
 

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