Il relance l’exploitation familiale... à 21 ans
Il y a parfois des jeunes qui forcent le respect. Florian Citerne est de ceux-là.
L’éleveur de Bransat a fait un joli cadeau à son grand-père et à son oncle.
Cela faisait plusieurs années que l’exploitation familiale avait en grande partie été mise en location. «Florian était tout jeune, se souvient sa maman, Isabelle Métégnier, lorsque nous avons perdu mon frère Philippe. C’était lui qui, à l’époque, avait repris les rênes». Aujourd’hui, elle est très fière de voir son fils perpétuer la tradition de son père Georges et de son grand-père, Camille. «Il a toujours baigné dans la marmitte, concède t-elle. Mais je n’imaginais pas qu’il aurait le courage de relancer tout ça», se réjouit-elle.
Jeune patron, grosses responsabiltiés
Voilà une maman qui ne peut pas cacher son inquiétude, forcément, face à l’audace de son jeune fils. À 21 ans, Florian n’hésite pas lui. C’était une évidence de reprendre l’exploitation familiale, « comme un héritage à préserver», témoigne t-il. Diplômé d’un baccalauréat professionnel «Conduite et gestion de l’entreprise agricole» au lycée agricole de Neuvy, il s’active déjà depuis le 1er septembre 2016. Aujourd’hui, il élève 80 vaches Salers, avec une partie pure et une partie croisée. Il vient d’acquérir un taureau charolais avec en ligne de mire l’envie de passer en 70% de croisés. En parallèle, il a diversifié son activité. De l’orge, du maïs et des prairies pour assurer l’alimentation de ses bêtes et réduire sa dépendance face au marché de l’alimentation. Et enfin, quelques vignes. Florian a de la suite dans les idées, même si le parcours d’installation n’a pas été facile tous les jours.
Les Jeunes Agriculteurs au front pour faciliter l’installation
«Il faut se former, trouver les conseils auprès des éleveurs et revendre ses produits», explique t-il. Penser à tout à 21 ans, sacré défi. «C’est pourquoi nous militons encore et toujours pour faciliter et accompagner les projets d’installation», commente Geoffrey Rivaux, président des JA de l’Allier. «C’est un sujet capital qui conditionnera l’avenir de l’agriculture française». En tout cas, à voir l’engagement de Florian, on se dit que l’avenir s’annonce plutôt bien.