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Campagnols
« Il nous faut des moyens pour poursuivre la recherche et trouver des solutions »

Depuis 2016, les responsables professionnels du Massif central sont pleinement mobilisés sur la problématique du campagnol terrestre. Dernièrement, ils ont formulé et argumenté leur demande devant les commissions économiques de l’Assemblée nationale et du Sénat dans l’espoir que les lignes bougent rapidement pour venir à bout de ce fléau des prairies.  

Dans certains territoires du Massif central, caractérisés par des zones volcaniques et une majorité de surfaces de prairies naturelles, les éleveurs observent une présence permanente du ravageur, rendant les phases de basse densité de plus en plus rares. Les dégâts sont donc énormes.
Dans certains territoires du Massif central, caractérisés par des zones volcaniques et une majorité de surfaces de prairies naturelles, les éleveurs observent une présence permanente du ravageur, rendant les phases de basse densité de plus en plus rares. Les dégâts sont donc énormes.
© SC

Ces dernières semaines, la prolifération du campagnol terrestre, aussi communément appelé rat taupier a bénéficié d’un surcroît de visibilité à la faveur de cris d’alertes lancés par des agriculteurs sur les réseaux sociaux parmi lesquels Cédric Viallemonteil, éleveur à Sourniac, dans le Cantal. Sujet pris à bras le corps par les organisations professionnels du Massif central, réunis au sein de la Copamac-Sidam, depuis plusieurs années déjà, le rat taupier fait actuellement l’objet d’un combat mené sur plusieurs fronts. « Depuis 2016, les responsables professionnels du Massif central se sont engagés sur cette problématique pour venir en appui aux structures départementales en charge d’appuyer les agriculteurs, notamment afin d’obtenir des moyens financiers supplémentaires, d’une part pour rechercher de nouvelles méthodes de lutte et d’autre part, pour indemniser les méthodes de lutte et les pertes fourragères via le FMSE (Fonds national agricole de mutualisation sanitaire et environnemental) », résume Christine Valentin, présidente du Sidam.

Des fonds pour concrétiser les travaux engagés

Dernièrement, devant les députés et les sénateurs des commissions économiques des deux chambres, la Copamac-Sidam a rappelé les enjeux tout en demandant un accompagnement de la puissance publique. S’agissant des axes de recherche pour de nouvelles méthodes de lutte, la profession souhaite « un soutien financier pour les projets dont les financements arrivent à terme et qui nécessitent une nouvelle phase pour obtenir in fine une mise en œuvre concrète sur le terrain et ne pas rester au milieu du gué » : Phase 3 Phéromones : 250000 € pour la poursuite des travaux sur les différents composés ; Phase 3 Immuno contraception : 250 000 € pour la phase expérimentale de vaccination en laboratoire puis sur le terrain avec montage juridique des dossiers d’agréments ANSES ; un soutien financier pour le lancement du projet sur la robotisation avec une nécessaire phase d’étude pour amorcer le projet et faciliter l’engagement d’entreprises privées qui donneraient accès à certains appels à projets européens : 80 000 €.
Pour le moment, la DRAAF Auvergne-Rhône-Alpes tarde a donné son accord pour mobiliser dans ce cadre des fonds annexes agricole de la convention de Massif central.
Dans un second temps, la phase de conception du prototype et des tests terrain en amont d’une mise en marché est évaluée à 650 000 €.

Indemnisations

Sur le volet de l’indemnisation FMSE des agriculteurs, la profession demande le remboursement par l’État des 2 millions d’euros non versés au FMSE en 2017, afin que cette somme puisse abonder le financement des dossiers d’indemnisation des pertes de 2022 ; la validation par l’État du programme d’indemnisation des pertes en cours de constitution et l’appui des DDT pour transmettre au FMSE les données parcellaires des agriculteurs éligibles ; et enfin le financement d’une étude permettant de concevoir un indice satellitaire fiable d’estimation des dégâts de campagnols terrestres. Par ailleurs, considérant qu’une lutte collective, raisonnée et précoce sur un territoire a fait ses preuves, la Copamac réclame des moyens spécifiques alloués au réseau de surveillance, ainsi que des moyens financiers sur le long terme pour accompagner l’animation sur le territoire.

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