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« Il n’était en rien urgent de valider la partie agricole »

Interview d'Arnold Puech d’Alissac, membre du bureau de la FNSEA en charge du dossier Ceta.

© Actuagri

Le premier ministre a reçu le 8 septembre un rapport d’experts concernant l’impact de l’accord UE-Canada sur l’environnement, le climat et la santé. Le rapport confirme les inquiétudes de la profession agricole, qui redoute des distorsions de concurrence dans plusieurs secteurs, et s’inquiète de nouveaux obstacles techniques qui pourraient empêcher le vin et les fromages d’accéder au marché canadien. Alors que l’application provisoire de l’accord est prévue le 21 septembre, la FNSEA demande davantage de garantie. Arnold Puech d’Alissac revient sur les principales interrogations.

Suite à la remise au Premier ministre du rapport d’experts sur les impacts environnementaux et sanitaires de l’accord UE-Canada (accord Ceta), la FNSEA a réaffirmé son inquiétude. Quels sont les points qui vous posent problème ?
En dehors des 46 pesticides autorisés au Canada alors qu’ils sont interdits en Europe, le rapport ne soulève pas d’éléments nouveaux, mais nous sommes surpris par la surdité du Gouvernement qui refuse de répondre à nos interrogations. Nous avons ainsi demandé comment engager la clause de sauvegarde, quand les prix baissent de 10 % : pas de réponse. Pas de réponse non plus quand j’ai demandé s’ils étaient capables de refaire une étude pour déterminer quelle était la consommation de viande rouge dans l’UE, et si face à la baisse de la consommation actuelle, les importations étaient vraiment nécessaire. Cela fait dix ans que l’on réclame une étude sérieuse ! Il n’y a sans doute pas besoin d’ouvrir autant notre marché.Par ailleurs, comment répond-on à la distorsion de concurrence liée à l’utilisation de produits phytosanitaires, qui donne de la compétitivité à la filière canadienne ? La secrétaire d’État du ministre de la Transition énergétique et le secrétaire d’État au commerce n’ont fait preuve que de formalisme en nous présentant cette étude. On voit bien que l’Assemblée nationale ratifiera cet accord.

 

 

 

Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1426, du 21 septembre 2017, en page 2.

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