Aller au contenu principal

PPNU
« Il est devenu crucial d’évacuer les PPNU »

Une collecte de produits phytosanitaires non utilisables aura lieu dans le Puy-de-Dôme, du 5 au 7 décembre prochain. Le président de la Chambre d'Agriculture souligne l'intérêt d'une telle opération.

« Il s'agit, a dit Gérard Renard, d'évacuer ses PPNU en professionnel responsable désireux de respecter la réglementation, de préserver l’environnement (et le démontrer) et de sauvegarder sa santé et celle de sa famille et des salariés de l’exploitation».
« Il s'agit, a dit Gérard Renard, d'évacuer ses PPNU en professionnel responsable désireux de respecter la réglementation, de préserver l’environnement (et le démontrer) et de sauvegarder sa santé et celle de sa famille et des salariés de l’exploitation».
© Auvergne Agricole
Pourquoi évacuer les PPNU ?
Gérard Renard : Tout agriculteur peut avoir chez lui l’un ou l’autre de ces bidons de PPNU que nous cherchons aujourd’hui à éliminer. Il peut s’agir d’un produit dont il n’a plus l’usage ou dont l’autorisation d’emploi a été retirée, d’un fond de bidon dégradé par le gel ou pris en masse,…
L’agriculteur ne doit pas être gêné de les avoir encore en sa possession car s’il les a gardés c’est justement la preuve, qu’en entrepreneur responsable, il les a conservés plutôt que de s’en débarrasser par des voies illégales, en les brûlant par exemple.
Il est important maintenant de faire place nette et d’éliminer ces PPNU de nos exploitations , dans des conditions qui garantissent le respect de l’environnement mais peut-être surtout aussi celui de la santé des exploitants, de leurs salariés et de leur famille.
Il faut aussi donner aux agriculteurs l’opportunité d’être réglementairement couverts dans un contexte réglementaire qui s’est durci, tout particulièrement en ce qui concerne les conditions d’usage des produits phytosanitaires.

Il s’agit d’un important effort du développement agricole départemental ?
G.R. : La mise en place d’une opération de collecte départementale n’a pas été chose facile. Elle nécessite en effet un fort partenariat des organismes de développement, et en particulier de la Chambre d’Agriculture qui anime cette démarche , mais aussi des distributeurs qui doivent accepter de mobiliser leur personnel sur un certain nombre de sites du département pour réceptionner ces PPNU. Vu que l’opération doit permettre, autant que possible, aux agriculteurs de tout le département de trouver un site pas trop éloigné de chez eux, il a fallu disposer d’un grand nombre de sites ; en conséquence mobiliser un grand nombre de techniciens pour les organismes partenaires.
Nous disposions déjà de la structure de concertation avec notre partenariat au sein de Savoir Faire et Conseil. Ceci a facilité nos démarches de coordination.
La collecte est cependant gratuite pour les agriculteurs ?
G.R. : Oui , mais cela a été un réel challenge. Une telle opération est très coûteuse et nous avions la volonté de la proposer gratuitement aux agriculteurs. Les partenaires financiers ont été peu enthousiastes , mis à part l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne et la MSA ; il reste donc une part importante des frais à notre charge et à celle des distributeurs partenaires de l’opération ; nous devons ainsi assumer à peu près tout le temps passé par les techniciens des divers organismes dans le mise en place et la tenue de cette opération.
Malgré cela l’opération est gratuite en 2006, mais s’il reste des PPNU les années suivantes, nous ne savons pas si nous pourrons encore garantir la gratuité (l’Agence de l’Eau ne s’est pas encore officiellement prononcée sur des octrois de financements pour l’année 2007 et les années suivantes).

Vous attendez donc une participation importante des agriculteurs ?
G.R. : Oui, l’enjeu réglementaire, santé, environnement est trop important pour qu’il puisse en être autrement. Si nous passons à côté de cette collecte nous ratons l’opportunité d’affirmer, au regard de tous , notre sens de la responsabilité dans notre gestion d’exploitation, le choix de nos pratiques et, dans le cas présent, dans la gestion de nos déchets. Nous devons tous ensemble informer un maximum d’agriculteurs, faire un maximum d’écho à cette opération, insister sur l’importance d’apporter les PPNU, dans le respect de la réglementation, sur des lieux habilités à les recevoir ; et faire en sorte, aussi, de toucher même ceux qui ne sont plus en activité.

Les plus lus

DNC - Face aux mensonges, FDSEA ET JA du Cantal demandent ouvertement des têtes

À la demande la FDSEA et des JA du Cantal, une réunion s’est tenue lundi 11 août à la préfecture du Cantal, et en présence de…

Intempéries : après l’orage, les agriculteurs toujours dans l’incertitude

Un mois après les violents orages de grêle du 25 juin, la Corrèze panse encore ses plaies. Des campagnes abîmées, des…

Le burger fermier de Benoît Lafon

Saveur d'Ayvals - À bord de son food-truck, Benoît Lafon, éleveur salers à Jussac, sillonne tout l’été les marchés de pays et…

Nicolas Cussac sur son exploitation.
Photovoltaïque : pour une maîtrise des coûts de l’électricité sur l'exploitation

Pour maîtriser sa facture d’électricité, le Gaec Cussac La Chaumette s’est converti au photovoltaïque et au chauffe-eau…

Face à la DNC, les éleveurs du Puy-de-Dôme sont appelés à fermer les portes de leur exploitation

La Dermatose Nodulaire Contagieuse (DNC) continue de se propager en Savoie et Haute-Savoie. DDPP, GDS et les vétérinaires…

Les lésions même cicatrisées restent douloureuses pour l'animal.
DNC : l'abattage est-il réellement justifié ?

Face à la dynamique de contamination (vectorielle et par contact) et les difficultés d'identifier les bovins exprimant peu les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière