"Il commençait par nous écouter avant de parler "
Venu trois fois dans l’Allier depuis 2010, année de son élection à la tête de la FNSEA, Xavier Beulin laisse le souvenir d’un responsable syndical pugnace et à l’écoute.
Comme dans l’ensemble de la sphère « politico-agricole » nationale, l’annonce du décès de Xavier Beulin a été un coup de tonnerre pour les responsables agricoles de l’Allier.
Proche de ses troupes
C’est d’abord à lui que la FNSEA 03 doit son rattachement à la maison mère « en poussant pour que la FNSEA 03 naisse » en lieu et place de l’UDSEA, se rappelle Emmanuel Ferrand, président de ces entités de 2008 à 2015. Le conseiller régional parle d’ « un type très proche des gens. Quand on le rencontrait, il commençait d’abord par nous écouter avant de nous donner son avis. Jamais je ne l’ai vu se défiler pour éviter une question ». Une capacité d’écoute et une propension au dialogue également saluées par Gilles Cabart, actuel président de la FNSEA 03 : « Un homme très proche de ses troupes et facile d’abord ».
Influences
Gilles Cabart reconnait également les qualités diplomatiques du patron de la FNSEA qui « savait peser de tout son poids aussi bien au niveau local, national ou européen ». C’est les qualités intellectuelles qu’Emmanuel Ferrand choisit de retenir : « Un homme totalement autodidacte, il avait d’incroyables capacités intellectuelles et une mémoire d’éléphant ». Patrice Bonnin, président de la Chambre d’agriculture se rappelle le charisme d’ « un orateur capable de captiver un auditoire ».
Attaques médiatiques « scandaleuses »
Souvent chahuté pour ses responsabilités au sein du groupe Avril dont il était le président, Xavier Beulin se défendait de tous conflits d’intérêt. « Les attaques médiatiques sont fausses et scandaleuses, note Gilles Cabart. Il ne faut pas oublier que Sofiprotéol est un outil à grande échelle pour les agriculteurs ». Patrice Bonnin déplore, lui aussi, « le traitement impitoyable et injuste de la part des médias et des responsables politiques ».
Quant au vide que laisse le leader syndical Xavier Beulin derrière lui, Gilles Cabart n’émet « aucune inquiétude quant à la poursuite de la ligne nationale ».