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AFDI
Ibrahim Diallo rencontre des agriculteurs

A l’invitation d’AFDI Auvergne, Ibrahim Dialo était en visite dans le Puy-de-Dôme, la semaine dernière.

Chez David Chauve, discussion entre Ibrahim Diallo, des agriculteurs du Puy-de-Dôme et Joël Magne.
Chez David Chauve, discussion entre Ibrahim Diallo, des agriculteurs du Puy-de-Dôme et Joël Magne.
© S. Giraud-Chatenet

Accompagné par les membres de l’association dont l’objectif est de favoriser les échanges entre agriculteurs des pays du nord et du sud, le président de l'Union nationale des mini-laiteries et productions de lait du Burkina Faso, Ibrahim Dialo, a pu découvrir plusieurs exploitations du Livradois-Forez, dont celle de David Chauve, président de la FDPL du Puy-de-Dôme.

Il est revenu en détail sur le modèle d’organisation de la production laitière dans son pays : « À ce jour, 42 mini-laiteries sont réparties sur tout le territoire. Elles emploient chacune en moyenne cinq personnes et une vingtaine de producteurs, dont 80% de femmes. Cela représente entre 800 et 900 pro ducteurs», explique Ibrahim Diallo.

L’écoulement de la production constitue une difficulté majeure, en raison de la pénurie d’industrie de transformation. Au Burkina, le système familial impliquant la solidarité est très pesant. Sur la façon de produire, là-aussi, la tradition est encore bien présente.

« Jusqu’ il y a peu, les burkinabé avec leurs troupeaux suivaient la pousse de l’herbe. La transhumance est un élément fondamental de leur culture. Avec la sédentarisation, tout un système est à réinventer. L’adaptation n’est pas évidente», estime Joël Magne, membre d’AFDI Auvergne.

Pour les agriculteurs, proches des centres de consommation, la situation est moins problématique que pour ceux qui en sont éloignés. «Notre but est de renforcer les capacités opérationnelles et techniques de ces mini-laiteries au niveau de la production, de la transformation et de la commercialisation des produits », souligne Ibrahim Diallo.

Le défi est majeur au Burkina où l’élevage est pratiqué par 80% de la population. Au sein de l’Union nationale des mini-laiteries, les éleveurs plaident pour la protection du marché du lait, en taxant davantage les entreprises extérieures. Là-bas, les exploitations familiales traditionnelles sont pourvoyeuses d’emplois et d’autonomie pour les femmes qui produisent et transforment du lait local.

« Défendre l’agriculture familiale dans les pays du nord comme dans les pays du sud c’est garantir un équilibre global. Nous avons intérêt à échanger avec des pays comme le Burkina Faso car notre équilibre dépend du leur », résume Jacques Chazalet, président d’AFDI Auvergne. Et d’estimer «que l’on peut faire du développement économique à un endroit sans altérer d’autres zones, à condition de relever le défi du maintien de l’agriculture dans les zones difficiles». Question d’amé-nagement des territoires.

Vous souhaitez partager des expériences avec des agriculteurs des pays du sud, n’hésitez pas, rejoignez AFDI Auvergne.

Plus d’infos au 04.73.28.77.80.

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