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Haras cherche repreneur

Les éleveurs craignent une hausse significative des tarifs pratiqués jusqu’alors par les Haras.

Les services de l’IFCE ont répondu au syndicat des éleveurs. 
Les services de l’IFCE ont répondu au syndicat des éleveurs. 
© R. Saint-André
Si pendant longtemps l’avenir des Haras nationaux restait une énigme en suspend, désormais, c’est une certitude : les activités techniques (étalonnage, échographie, insémination, identification, etc) seront bien transférées avant 2014 au secteur privé. Certains départements ont déjà opéré ce transfert. Le Cantal cherche une solution. Mais cette ­perspective n’amuse pas le syndicat des éleveurs de chevaux lourds du département. Ses représentants l’ont fait savoir aux responsables départementaux de l’Institut français du cheval et de l’équitation lors de leur assemblée générale, jeudi 10 mai à Polminhac.  Le président Roger Condamine s’inquiète notamment d’un coût des saillies qui risque de s’avérer prohibitif pour permettre aux repreneurs de retrouver un équilibre financier. Comme Gilbert Figeac, président du comité des foires chevalines de Maurs, il partage la crainte que, dans ces conditions, les éleveurs soient moins exigeants sur les qualités génétiques des reproducteurs et que les races pures en pâtissent. Et par conséquent, que les cours des poulains fléchissent.

En déficit

Le déficit des Haras est connu, chiffré : il dépasse les 100 000 € pour l’ensemble du département (dont 40 800 € à Aurillac, 19 200 € à Trizac, 10 800 € à Saint-Flour, 9 000 € à Allanche, 8 800 € à Polminhac, 6 300 € à Mauriac et 5 800 € à La Roquebrou). Quant aux étalons, achetés entre 3 000 et 4 000 €, ils coûtent en moyenne 1 200 €/an d’entretien. Henri Albert, directeur départemental de l’IFCE rappelle qu’actuellement un Groupement d’intérêt public poursuit l’activité d’étalonnage en attendant un repreneur coopératif ou privé. Celui-ci pourrait profiter de la stabulation neuve et de son équipement performant selon des dispositions qui restent à définir (probablement un loyer) ; de même pour les agents de l’IFCE qui pourront, si besoin, être mis à disposition du repreneur contre remboursement. Le syndicat des éleveurs estime ne pas avoir les épaules assez larges pour reprendre l’activité. En Auvergne, l’Allier a déjà procédé à un transfert en se trouvant un gérant (ancien agent des Haras) pour la station de Tréban. En Haute-Loire, un groupement de vétérinaires a trouvé un partenariat avec le lycée d’Yssingeaux et un service d’insémination de Rhône-Alpes. Dans le Puy-de-Dôme, rien n’est encore fait, mais la coopérative de Marmilhat semble intéressée... Dans le Cantal, des premières discussions sont en cours. Éric Février, vétérinaire, n’imagine pas l’ensemble de ses collègues couvrir tout le département pour cette activité. En revanche, le nom de l’union coopérative Altitude revient régulièrement dans les conversations. #Roger Condamine confirme avoir rencontré ses responsables à ce sujet et des représentants du groupe devraient participer à la table ronde que propose d’animer le préfet du Cantal en juillet pour décider de l’avenir de la filière du cheval lourd dans le département.

 

 

 

Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.

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