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Guillaume Blandin : « Développer les aspects génétiques de la race charolaise »

L’élevage Blandin-Cury évolue entre les communes de Vaumas et de Chevagnes en vue d’une production de bêtes racées répondant aux attentes des ses clients et qu’ils présentent tout au long de l’année dans les différents concours de la région.

C’est au domaine des Soulets, à Chevagnes, une commune en plein cœur de la Sologne Bourbonnaise, que la famille Blandin s’est lancée dans l’élevage de bovins Charolais dans les années 1960. Jacques, le grand-père, tout d’abord, suivi par son fils, Robert. Et enfin, c’est au tour de Guillaume, de rejoindre, en 2008, le clan familial après avoir obtenu un Bac STAE et un BTS Acse au lycée agricole du Bourbonnais, à Neuvy : « j’ai fait ce choix après une expérience dans le monde de l’entreprise en tant que technicien chez Cerfrance Terre d’Allier ».  

Deux exploitations pour un Gaec
Pendant ses études, Guillaume fait la connaissance de celle qui deviendra sa femme, quelques années plus tard, Clarisse Cury, fille d’éleveurs sur la commune de Vaumas, au domaine de Vauvre. C’est au moment de l’installation de Guillaume que les deux exploitations familiales fusionnent pour devenir le Gaec Blandin-Cury permettant ainsi de poursuivre le travail réalisé dans les deux exploitations par Christine et Régis Cury, à Vaumas, Denise et Robert Blandin, à Chevagnes. « Depuis deux ans, nous avons également un solide soutien d’un ancien apprenti, devenu salarié depuis, Quentin Bordat. Quant à ma femme, Clarisse, elle travaille à la Chambre d’agriculture de l’Allier ». Deux enfants sont venus agrandir la famille de Guillaume, âgé de 40 ans, et de Clarisse. Ils résident sur le site de Vauvre, siège du Gaec.
Le Gaec a désormais en gestion une SAU de 250 hectares dont trente en céréales, uniquement à destination des besoins du cheptel qui se compose de 95 vaches charolaises inscrites HBC et de 90 vaches  non inscrites. Guillaume Blandin précisant que « nous ne souhaitons pas forcément augmenter le nombre de bêtes mais nous développons les aspects génétiques de celles-ci ».
Guillaume Blandin adapte sa production en fonction de la demande de ses clients : « La passion de la sélection, c’est ce qui nous motive chaque matin. Nous nous devons de nous adapter aux attentes de la filière en proposant des animaux faciles à entretenir, présentant une certaine rusticité avec des facilités de naissance ». L’élevage Blandin-Cury produit également quelques animaux possédant le gêne sans corne. Les animaux issus de l’exploitation de la Vauvre sont commercialisés via la coopérative Sicagieb mais aussi, pour les reproducteurs, grâce au concours et auprès d’autres éleveurs.

La passion des concours d’une génération à l’autre
Les concours, Guillaume les a arpentés depuis le plus jeune âge, aux côtés de son grand-père et de son père. Des souvenirs importants pour le jeune homme : « ces événements font partie de l’histoire familiale ! Participer aux concours, c’est promouvoir notre élevage. C’est une véritable vitrine de celui-ci. Nous pouvons ainsi confronter les caractéristiques de nos animaux aux autres ».
La famille Blandin-Cury se déplace tout au long de l’année sur les concours de Montluçon, Saint-Gervais-d’Auvergne, Cercy-la-Tour, Charolles mais aussi lors du Sommet de l’Élevage et au Concours national du Marault, sans oublier Moulins, bien sûr.

Moulins, un événement d’importance nationale
La famille Blandin-Cury ne manquerait pour rien au monde le Concours de Moulins et, surtout, la finale nationale, comme le confirme Guillaume : « Nous avons la chance d’avoir un événement d’importance nationale à proximité de chez nous. Il est donc inenvisageable de ne pas y participer ».
Le choix des animaux présentés lors des concours est précis pour l’éleveur :
« Nous présentons des animaux mixtes, présentant de bonnes qualités d’élevages et de viande. Nous mettons l’accent sur les lignes de dos, plutôt musclées mais aussi de bons bassins. Pour nous, les aspects propres à la race charolaise doivent être mis en avant mais chaque éleveur établit son modèle de l’animal parfait… ».
Lors de la prochaine édition, à Moulins, Guillaume Blandin présentera un taureau de 18 mois et un de 30 mois ainsi que dix veaux mâles et deux laitonnes.

Faire vivre, perdurer Moulins
Depuis 2008, Guillaume s’est investi dans l’organisation du concours de Moulins en rejoignant le Conseil d’administration de la Société d’Agriculture de l’Allier : « Nous devons maintenir cette manifestation sur notre territoire. C’est, à mon sens, une véritable chance pour notre bassin économique et pour le rayonnement de la race Charolaise sur notre territoire ».

Plus d’infos : www.charolaisblandincury.fr

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