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Gérald Bacconnier, président du syndicat départemental des agriculteurs irrigants du Val d'Allier (SAIVAB)

« Sécuriser au mieux l'accès à l'eau pour l'ensemble des irrigants »

Gérald Bacconnier, nouveau président du syndicat départemental des agriculteurs irrigants du Val d'Allier (SAIVAB)
Gérald Bacconnier, nouveau président du syndicat départemental des agriculteurs irrigants du Val d'Allier (SAIVAB)
© Gérald Bacconnier

Jean-Louis Laurent ayant fait valoir ses droits à la retraite en tant qu'agriculteur, et, par conséquent, comme président fondateur du Saivab depuis mars 1990, c'est Gérald Bacconnier, membre du Conseil d'administration depuis 2003, qui prend sa suite à la tête du syndicat.

Vous prenez la suite de Jean-Louis Laurent à la tête du syndicat. Pouvez-vous nous présenter votre exploitation ?
Gérald Bacconnier : Avec mon épouse, nous exploitons une ferme d'une SAU de 240 hectares sur la commune de Saint-Pourçain-sur-Besbre. Notre production est essentiellement tournée vers la culture du maïs, blé, colza et pois sur des parcelles toutes irrigables. 50% de ces cultures sont contractualisées via des filières blé tracées et maïs semoulier. L'ensemble étant stocké et séché.

Avec des épisodes de sécheresse réguliers chaque année désormais, les cultures irriguées souffrent de plus en plus des évolutions climatiques. L'agriculture doit-elle revoir ses fondamentaux ?
G.B : Les fondamentaux, même s'ils évoluent, restent les mêmes. A savoir qu'un agriculteur, irrigant ou pas, a pour objectif de produire et de vendre sur des marchés de plus en plus exigeants, une production de qualité pour in fine dégager un revenu substantiel comme tout à chacun.
L'adaptation aux évolutions climatiques est un des défis auxquels les agriculteurs ont à faire face mais il n'est pas le seul.
Nous avons dans notre boite à outils de nombreuses solutions (optimisations, progrès technologiques, etc...) mais trop souvent les clés de celle-ci nous sont retirées.

L'eau est un enjeu majeur aujourd'hui. Une ressource qu'il faut optimiser à tout prix. L'Allier a mis en place un organisme unique de gestion de l'eau sur le département de l'Allier. Autour de la table les utilisateurs et les acteurs de l'eau se réunissent et échangent. Est-ce une bonne chose et qu'est-ce que cela apporte ?
G.B : Une agriculture sans eau n'existe pas et ce depuis toujours. L'eau est un élément majeur pour l'agriculture en général, que vous soyez céréalier, éleveur ou maraîcher. L'optimisation de la ressource est, pour certain, un élément qui est pris en compte depuis longtemps. De nouvelles techniques nous permettent d'accentuer encore plus nos efforts car l'irrigation demande des moyens financiers importants à l'hectare. Le département de l'Allier a été pionnier pour la mise en place d'un organisme unique de gestion de l'eau au niveau départemental afin de sécuriser un accès agricole à l'eau, dans le respect des milieux. Cependant nous restons toujours le vilain petit canard aux yeux de nos compatriotes. Nous devons user de beaucoup de pédagogie.

Quels sont les pouvoirs du syndicat départemental des agriculteurs irrigants du Val d'Allier?
G.B : Le Saivab a un rôle consultatif au niveau départemental puisque c'est la Chambre d'agriculture qui porte le sujet de l'eau devant l'administration. Cependant, nous sommes écoutés par celle-ci. Notre lien au niveau national avec Irrigant de France, dont je suis le représentant, nous permet d'affiner notre expertise sur des sujets sensibles.

Quels sont vos objectifs pour les années qui viennent ?
G.B : L'utilisation de l'eau en agriculture est souvent mal interprétée. Nos objectifs sont de sécuriser au mieux, et dans le respect des milieux, l'accès à l'eau pour l'ensemble des irrigant afin d'accroître la durabilité économique de leur exploitation et de pérenniser les filières développées dans notre secteur. Révision du Sdage, nouvel arrêté cadre, Pac 2023... autant de dossiers qu'il faudra suivre de près.

PROPOS RECUEILLIS PAR SÉBASTIEN JOLY

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