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Garabit, une exposition au pied du viaduc

L’inauguration de l’exposition “Le fabuleux destin du viaduc de Garabit”, lance les festivités des 140 ans de l’ouvrage ferroviaire, le plus haut du monde lors de sa mise en service. 

Un rocher avec des fleurs jaunes et derrière le viaduc rouge.
Le viaduc fête cette année les 140 ans de sa construction.
© B.PARRET

l’exposition est située rive gauche de la Truyère au plus proche du viaduc dont le rouge   se laisse admirer entre les cimes des arbres. Elle est permanente et accessible pour tout un chacun tous les jours et en toute autonomie. Comme l’a rappelé Sandrine Daureil, responsable du Pays d’art et d’histoire de Saint-Flour Communauté, devant les nombreux invités, la présentation se divise en quatre thématiques : la conception d’un géant, le plus gigantesque travail du monde, un fabuleux viaduc et enfin un patrimoine exceptionnel qui ouvre sur le territoire et la vallée de la Truyère. 

Cela manquait 

Cette présentation historique sur place manquait comme l’écomusée de Margeride le constatait lui, qui est à l’initiative de nombreuses animations autour du géant de fer. Le projet a été porté par Saint-Flour Communauté avec les soutiens de la Direction Régionale des Affaires Culturelles, du Conseil départemental du Cantal, du Syndicat Mixte Garabit-Grandval et de l’entreprise EDF. Animatrice de l’Écomusée, Raphaëlle Julien s’est alors penchée sur les contenus et la conception à partir des précédentes expositions et quelques documents originaux comme des plans ou des dessins des ingénieurs présents sur le chantier. Une grande place est laissée aux illustrations.

26 avril 1884

La construction du viaduc de Garabit débute en 1880 afin de “jeter” par dessus la vallée de la Truyère la ligne de chemin de fer Paris-Béziers. Il faut pour cela ériger un ouvrage d’une longueur de 564 mètres et d’une hauteur de 120 mètres. Cela sera possible grâce à l’acier pour une plus grande légèreté et ainsi imaginer des dimensions encore jamais atteintes. À l’époque Garabit devient le plus haut édifice du monde et servira de modèle à bien d’autres par la suite. Sous la direction d’un jeune ingénieur Léon Boyer et de l’entrepreneur Gustave Eiffel, 400 hommes vont s’atteler à cette construction durant quatre années.

Le 26 avril 1884, la clé de voûte est posée permettant aux deux rives de “se rejoindre”. Mais, il faudra attendre encore quatre années de plus pour que les premiers voyageurs puissent emprunter cette nouvelle voie de communication nord-sud à travers le Massif-central. 

Les innovations technologiques pour l’époque seront reprises quelques années après pour la construction de la Tour Eiffel à Paris à l’occasion de l’exposition universelle de 1889. Inscrit à l’inventaire des monuments historiques seulement en 1965 et classé en 2017, le viaduc de Garabit est une véritable star, décor de plusieurs films dont “Un homme de trop” et “Le pont de Cassandra”. 

À partir de 1992, il est repeint en rouge Guauguin, avant d’être “doublé” à quelques mètres en amont par le pont autoroutier de l’A 75. Une autre époque ! 

Un plus pour un classement

Cette inauguration marque le début de plusieurs mois de festivités autour des 140 ans du Viaduc. 

C’est aussi un élément de plus dans les différents projets de classement de la vallée de la Truyère en Grand site de France et le Viaduc, lui-même, candidat au patrimoine mondial de l’Unesco, au titre “des ponts à grande arche du XIXe siècle”. “Cette amélioration du site participe à cette candidature”, a indiqué Céline Charriaud, présidente de Saint-Flour Communauté vendredi dernier au cours de l’inauguration de l’exposition. La ligne électrique haute tension à proximité devrait aussi disparaître prochainement du paysage, comme l’a rappelé Jean-Jacques Monloubou, président du syndicat mixte Garabit-Grandval. Deux hôtels sont en cours de réouverture, preuve de l’intérêt des investisseurs privés qui peuvent aussi bénéficier de l’attrait du lac de la retenue de Grandval. Le Viaduc constitue un site patrimonial et historique majeur à l’est du Cantal en mesure de connaître un fort développement en fonction de son classement futur. La Région et le Département y sont sensibles comme Stéphane Sautarel, conseiller régional et Marina Besse, conseillère départementale le dévoilaient dans leurs interventions.

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