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FRGDS Nouvelle-Aquitaine, l’OVS régional pour le domaine animal

La FRGDS NA a tenu ce 17 juin, à Coulounieix-Chamiers (24), son Assemblée Générale (AG) sous la présidence de M. Pascal Robichon et en présence de Mme Virginie Alavoine, directrice de la DRAAF et de M. Thierry Touzet, directeur adjoint de la DRAAF.

© FRGDS/NA

Structurée en sections par espèces, la FRGDS NA a été reconduite comme Organisme à Vocation Sanitaire (OVS) pour le domaine animal pour la période 2025-2029 et gère le sanitaire collectif de toutes les espèces d’animaux de rente.

Section Apicole, la lutte contre le varroa et le frelon à pattes jaunes comme priorités

Le travail de sensibilisation auprès des apiculteurs permet un bon taux de déclaration des ruches (7 000 détenteurs au 31 décembre 2023 avec 240 000 ruches). L’action principale a porté sur le varroa, acarien parasite des abeilles avec un impact sanitaire très important. Dans le cadre du Plan Sanitaire Apicole (PSA), un comptage des varroas phorétiques a été effectué et on constate une présence importante du parasite, probablement favorisée par le changement climatique. Cela nécessite une adaptation des traitements pour rester efficace sans générer de résistance. Le frelon à pattes jaunes est l’autre menace identifiée, cette espèce invasive étant responsable d’une prédation importante sur les abeilles. Des échanges ont eu lieu sur le Plan de lutte GDS France – Fredon France. Si les aspects techniques sont calés, il n’y a pas de volet financier et une demande régionale est en réflexion. Certaines filiales départementales proposent des pièges à la vente ou la destruction de nids.

Section Aquacole, éradication de la Septicémie Hémorragique Virale (SHV) et de la Nécrose Hématopoïetique Infectieuse (NHI)

Notre région est parcourue par deux grands bassins versants, Garonne et Loire. Dans le cadre du Programme National d’Éradication et de Surveillance (PNES), l’éradication est considérée comme achevée. 320 séries de prélèvements ont été réalisées en suivi. Le travail va se poursuivre hors région pour plus de pertinence. La section aquacole participe également au Plan santé des poissons 2030.

Section Avicole, une accalmie sur le front de la grippe aviaire

Depuis le dernier épisode de grippe aviaire de mai 2023, la situation s’est sensiblement améliorée avec 3 foyers en élevage sur l’hiver 2024-2025. Plusieurs éléments peuvent expliquer cette situation : mise en œuvre de la vaccination pour les palmipèdes (plus de 30 M de canetons vaccinés), très forte communication autour des mesures de biosécurité et développement d’un outil pédagogique, ITEM, intégrant de la réalité virtuelle et permettant de sensibiliser éleveurs et élèves de manière plus ludique (cf. encadré).

Section Porcine, biosécurité et gestion des prophylaxies au cœur des actions

Avec 1,4 M de porcs produits par an, la Nouvelle-Aquitaine est la 3e région française avec une particularité notoire, plus de 50 % des élevages sont en plein air. La section porcine, via son unique adhérent l’ASPNA, assure le recensement des sites d’élevages, permettant l’organisation des campagnes de prophylaxie SDRP (Syndrome Dysgénésique et Respiratoire Porcin) et Aujeszky, en concertation avec les DDPP départementales. La gestion de 3 foyers de brucellose porcine, 3 de SDRP et 1 d’Aujeszky et la présence de la Fièvre Porcine Africaine (FPA) aux frontières de la France (Italie et Allemagne, avec un nouveau foyer inquiétant) viennent rappeler l’importance de la prévention en élevage. Retrouvez toutes les informations sur https://www.gdscreuse.fr/?p=7720. Nous menons un gros travail de communication, de formation et d’audits biosécurité, en partenariat avec l’IPR NA (Interprofession porcine). La structuration du sanitaire telle que l’a construit l’ASPNA dans la région et le maillage sur le territoire (avec un lien important avec les vétérinaires) permettront de faire face en cas de crise sanitaire, et le soutien financier des collectivités publiques reste primordial.

Section Ruminants, la tuberculose toujours au centre des préoccupations, …

60 % des foyers français de tuberculose sont en Nouvelle-Aquitaine (48 en 2024) avec 3 départements particulièrement touchés (Pyrénées-Atlantiques, Dordogne et Gironde). La DGAL, via le Plan de relance, subventionne un dispositif d’animation biosécurité pour les zones les plus touchées. L’objectif est de lancer une dynamique entre les principaux acteurs dans la lutte contre la tuberculose. Les GDS proposent des formations biosécurité tuberculose. Le Conseil Régional soutient la mise en place de 2 zones tests (à la limite des départements 40-64 et 24-87), avec un financement pour des diagnostics biosécurité par les GDS et GTV et aides aux petits investissements, avec le soutien des Conseil départementaux de Dordogne, des Landes et de la Haute-Vienne. 75 diagnostics ont été réalisés en 2024 et les éleveurs sont accompagnés sur les dossiers de financement.

… une année 2024 marquée par la circulation de la FCO 8 et de la MHE, …

Ces deux virus se sont propagés dans une grande partie de la Nouvelle-Aquitaine. L’impact clinique a été très important, accompagné de restrictions aux mouvements pour toute la zone régulée MHE et pour les exportations, et d’une disponibilité variable des vaccins. Les GDS ont activement communiqué sur la nécessité de vacciner et de mettre en œuvre des mesures sanitaires dans les élevages. Le discours reste inchangé en cette année 2025 avec l’arrivée probable de la vague de FCO 3 en provenance du nord de la zone, et la menace de la FCO 1 en Espagne.

… un point de situation IBR et BVD…

Avec l’objectif de « France indemne d’IBR en 2027 », la Nouvelle-Aquitaine est en bonne position pour y parvenir (97 % de cheptels indemnes, objectif 99,8 %) mais il reste un peu de chemin. La pression s’accroît sur les cheptels détenant des animaux positifs et les mesures de restrictions aux mouvements sont plus importantes pour éviter de nouvelles contaminations. Un point a été fait sur l’assainissement vis-à-vis de la BVD. Pour la campagne 2023-2024, 2 départements ont fait le choix d’une surveillance par prélèvement par boucle auriculaire à la naissance (23-87), les autres sont en suivi mixte sérologie-virologie. L’assainissement est plus rapide que prévu mais là encore, la maîtrise des mouvements est nécessaire.

… et des actions pour les petits ruminants

Concernant la filière ovine, la FRGDS NA communique auprès des éleveurs sur la gestion des mouvements et a réalisé un sondage sérologique régional de la Border Disease, pour un état de situation. La FRGDS NA via sa salariée Marion Ripoche anime également l’Observatoire des MAladies CAPrines (OMACAP) en lien avec toute la filière caprine sur des actions de surveillance, dépistage et gestion des maladies contagieuses et a co-financé avec l’interprofession un dépistage régional du Complexe Arthrite Encéphalite Virale (CAEV) et de la lymphadénite caséeuse sur lait de tank. La biosécurité a été mise en avant lors des Ovinpiades.

Le fonds de solidarité FRGDS NA pour accompagner les éleveurs

Il permet d’accompagner les éleveurs bovins, ovins et caprins dans la recherche des causes d’avortements et inciter aux déclarations. Près de 600 cheptels ont été concernés. L’élimination des IPI est indemnisée depuis le 1er janvier 2022 à hauteur de 100 € à 300 € par IPI, les GDS locaux pouvant compléter ce dispositif (ce qui est le cas en Creuse). Les aides s’appliquent aussi aux veaux orphelins lors d’abattage diagnostic tuberculose, à l’élimination des animaux positifs IBR et 2 dossiers particuliers ont pu bénéficier de la caisse coups durs.

Section Accréditation, une forte implication des GDS

La FRGDS NA est accréditée sur les missions déléguées (prophylaxie tuberculose, leucose, brucellose). Sur la campagne 2023-2024, 21 197 interventions ont été programmées dont la moitié avec de la tuberculose bovine. Au sein des GDS, 33 techniciens assurent ces missions (11 ETP). Les GDS encadrent également la gestion des mouvements et l’édition des ASDA.

L’OVS pour le domaine animal, un intérêt transversal

La FRGDS NA est le lieu privilégié pour aborder les problématiques multi-espèces. Le Président a insisté sur la nécessité d’une cogestion partenariale et que l’ensemble des décisions, pour une meilleure application sur le terrain, doivent se prendre ensemble et pas par arrêté préfectoral sans concertation. Cette AG a permis de rappeler que, quelles que soient les filières, les préoccupations sanitaires sont identiques. À travers nos actions, nous contribuons tous à l’amélioration sanitaire et donc à la baisse des pathologies en élevage.

 

 

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