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MOBILISATION
Forte mobilisation des agriculteurs à Moulins

L’intersyndicale avait appelé à la mobilisation des agriculteurs partout en France jeudi dernier, le 25 janvier, pour protester contre des lourdeurs administratives et des normes inapplicables. À Moulins, ils étaient plusieurs centaines devant la Préfecture de l’Allier.


 

Près de 500 personnes étaient réunies à Moulins pour la manifestation du 25 janvier
© Léa Surmely

Devant la préfecture, les agriculteurs clament haut et fort leur colère, à grands coups de klaxon et de slogans. « Être agriculteur, enfant on en rêve, adulte on en crève », peut-on lire sur les banderoles brandies par les manifestants. Dans la foule, des jeunes et des moins jeunes, venus pour exprimer le ras-le-bol d’une profession. Estelle vient d’une famille d’agriculteurs, elle est venue aujourd’hui avec un ami pour les soutenir et « pousser un coup de gueule ». « C’est un métier difficile, j’ai vu mes grands parents se tuer à la tâche pour essayer de sauver leur exploitation. Je suis inquiète pour l’avenir de ce métier, et pour l’avenir de mes enfants également, car mon fils veut devenir agriculteur. Si demain on veut continuer à manger de manière qualitative, il faut se bouger », déclare-t-elle. Virginie vient elle aussi d’une famille d’agriculteurs, elle a conscience des difficultés qu’ils rencontrent. Elle est venue les soutenir. « Le métier est de plus en plus dur. C’est eux qui nous nourrissent, aujourd’hui c’est à nous de leur apporter du soutien. »

Emmanuel, agriculteur à la retraite, est venu protester contre la hausse des taxes sur le GNR. « On travaille 365 jours par an, c’est un métier qu’on fait par passion, mais là on n’en peut plus. Aujourd’hui je suis à la retraite et je gagne environ 800 euros par mois. Un agriculteur gagne parfois moins que quelqu’un qui n’a jamais travaillé », souligne-t-il. 

« Ras-le-bol de ces normes »

Corentin est installé sur la commune de Marcillat-en-Combraille depuis 4 ans et demi maintenant. Il déclare « en avoir marre de ces normes », notamment celles qui portent sur le bien-être animal et les normes environnementales. Il y en a beaucoup trop, elles sont souvent illisibles et inapplicable. Le jeune homme travaille en moyenne 55 heures par semaine, pour toucher moins que le Smic. « Il y en a marre, on doit nous laisser travailler tranquilles. C’est comme si on ne nous faisait pas confiance, alors qu’on connaît notre métier ». 

La préfète de l’Allier est quant à elle venue respecter une minute de silence en hommage à Alexandre Sonac et sa fille Camille, décédées sur un barrage en Ariège. Les représentants syndicaux ont pris la parole pour annoncer « qu’ils ne s’arrêteraient pas sur des mesurettes ». « L’agriculture est en grande détresse aujourd’hui. Cela fait chaud au cœur de vous voir pour montrer toute la détermination que nous avons à nous battre, pour redonner ses lettres de noblesse à l’agriculture et donner envie aux jeunes de s’installer ». 

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