Aller au contenu principal

Forêt : défricher et compenser, avec autorisation préalable

En l’absence de demande d’autorisation, les défrichements constatés par l’administration conduisent à une compensation majorée à laquelle s’ajoutent des pénalités.
 

Action de défrichement sur une parcelle agricole
Action de défrichement sur une parcelle agricole.
© Nancy Sagnet

Pour les défrichements destinés à la remise en culture ou au pâturage dans des forêts de pins sylvestres, la préfecture de Lozère a accepté de réduire le montant de cette compensation qui peut aussi prendre la forme de travaux forestiers compensatoires. Les règles, fixant la nature des travaux et les montants financiers correspondants, sont parues dans l’arrêté préfectoral du 24 novembre 2023. Les conseillers forestiers de la chambre d’agriculture de la Lozère accompagnent les agriculteurs qui envisagent de défricher, les aident à fixer le contour du projet, peuvent monter le dossier de demande d’autorisation et, à partir de maintenant, aident à rechercher une solution de compensation au profit de la forêt lozérienne.
Sur le cas particulier du défrichement, même si pour beaucoup d’entre nous, le défrichement est le remplacement d’une forêt par un terrain travaillé : remise en culture, construction d’un bâtiment, etc., la définition légale est plus large. Le défrichement est le changement de nature de culture.
Par exemple une coupe à blanc, ou très forte, suivie du pâturage est un défrichement, même si on ne travaille pas le terrain. Le bétail empêche la régénération (repousse de la forêt) et c’est cela que le code forestier nomme défrichement. Les châtaigneraies coupées pour produire du tanin il y a plus de trente ans sont dans le même cas. Les aménagements en vue de recréer un verger tombent sous le coup de la réglementation sur le défrichement.
Par contre, une simple coupe à blanc est une coupe de régénération qui est un acte de gestion forestière et, sous certaines conditions, elle est permise par le code forestier.
En l’absence de demande d’autorisation, les défrichements constatés par l’administration conduisent à une compensation majorée auxquels s’ajoutent des pénalités. Dans le cas général, le code forestier prévoit que le défrichement est soumis à autorisation. Quelques exceptions existent pour les forêts récentes ou petites par exemple. Il n’y a pas de surface minimum permise, dès 1 000 m² l’infraction est sanctionnée. L’autorisation préfectorale est précédée d’une analyse du projet par l’administration y compris dans sa dimension environnementale. Le code forestier prévoit que l’autorisation de défrichement engage le porteur de projet à une compensation.
Suite à un important travail des élus consulaires, la préfecture a accepté en juillet 2022 de réduire le montant de cette compensation pour les défrichements destinés à la remise en culture ou au pâturage dans des forêts de pins sylvestres. La profession agricole et le syndicat des propriétaires forestiers (Fransylva 48) souhaitent que cette compensation bénéficie à la forêt lozérienne.
Comme le prévoit le code forestier, le service forestier de la DDT a élaboré une liste de travaux d’amélioration forestière pouvant compenser un défrichement. Sont prévus des travaux de dégagement de semis ou de jeunes plants (hauteur maxi 3 mètres), nettoiement et dépressage (hauteur maxi 15 mètres), élagage (diamètre maxi 25 cm), taille de formation, travaux préparatoires à la régénération naturelle, protection de la régénération contre les dégâts de cervidés, plantation en enrichissement, regarnis de plantation, diagnostic et travaux en futaie irrégulière, rédaction et validation d’un document de gestion durable.
Les règles fixant la nature des travaux et les montants financiers correspondants sont parues dans l’arrêté préfectoral du 24 novembre 2023. Les conseillers forestiers de la chambre d’agriculture de la Lozère accompagnent les agriculteurs et les propriétaires forestiers.
 

 

En pratique

Renseignements auprès des conseillers forêt de la Chambre d’agriculture au 04 66 65 62 00.

Les plus lus

Comment la France peut aider le Maroc à repeupler son cheptel bovin et ovin ?

Sept ans d'une sécheresse redoutable, couplée aux soubresauts de la géopolitique ont fragilisé l'élevage marocain, si bien que…

Deux hommes devant un silo de ferme faisant décoller un drone
Drone : le nouvel assistant agricole dans les airs de Gaillard

Hervé Combret, éleveur laitier à Saint-Antoine, utilise le drone acheté pour son fils, apprenti agriyoutuber, pour bien d’…

Onze personnes hommes, femmes, posant devant la devanture d'un futur restaurant.
Généreux, joyeux, festif... bienvenue au restaurant Mamija !

Tout en poursuivant leur activité de traiteur, Cyrille et Virginie Geneix ouvrent dans la nouvelle zone commerciale de la…

un groupe de personnes
“Chez Mallet”, depuis 40 ans : le restaurant de Lavastrie est devenu une institution

Véritable institution sur la Planèze de Saint-Flour, le restaurant Chez Mallet à Lavastrie soufflera ses 40 bougies, les 8 et…

Dans la peau d’un membre du comité Safer

Lors de son rendez-vous Terre de rencontres dans le Cantal, la Safer Auvergne-Rhône-Alpes a proposé un exercice…

Le président Jérôme Grasset et le directeur Christophe Arnaudon.
Un nouveau binôme à la tête du GDS Haute-Loire

Le GDS Haute-Loire vient de changer de président et dispose depuis le début de l'année d'une nouvelle direction. Faisons plus…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière