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Fruits rouges
"Foncez, installez vous… vous serez accompagnés par le GIE"

En assemblée générale, jeudi 13 avril à Yssingeaux, le GIE des producteurs de Fruits Rouges des Monts du Velay considère 2022 comme une année moyenne.

En 2022, plus de 650 tonnes de fraises sont issues d'une production en "jardin suspendu".
En 2022, plus de 650 tonnes de fraises sont issues d'une production en "jardin suspendu".
© © HLP

Résolument tourné vers l'avenir, le GIE des Producteurs de Fruits Rouges des Monts du Velay, en assemblée générale jeudi 13 avril à Yssingeaux, donne le ton par la voix de son président, Éric Pauchon, qui a lancé un appel : "Allez-y, installez-vous, plantez, vous serez accompagnés par le GIE qui met tout en place pour faire les choses au mieux, pour valoriser la production. Nous avons des investissements prévus, nous avons étoffé notre personnel, nous sommes soutenus par les élus, l'État, nos commerciaux… alors foncez !"
2022 restera globalement une année moyenne pour la production de petits fruits au sein du GIE, avec des rendements moyens et un chiffre d'affaires fruits en baisse de 1,6 % par rapport à 2021.
Les premières fraises ont été commercialisées dès mi-mai, "c'est la date d'entrée en production la plus précoce depuis la création du GIE" a souligné Denis Chirouze le directeur. Une forte vague de chaleur estivale et un printemps précoce, chaud et sec, expliquent cette entrée en production très précoce.

2022 : année moyenne
La fraise enregistre des rendements plutôt faibles, inférieurs à la moyenne des 5 dernières années, que ce soit pour la production en jardin suspendu ou au sol. Le tonnage vendu, 713 tonnes, est identique à 2021, malgré un potentiel supérieur en théorie. Les surfaces en fraises au sol sont en diminution au profit des jardins suspendus ; en 2022, plus de 650 tonnes de fraises sont issus de ces jardins. Concernant les prix, ils se situent en dessous de 2020 et 2021 mais dans la moyenne des 5 dernières années, voire légèrement supérieurs pour les fraises issues de jardins suspendus. Moins de rendements, prix à la baisse et intrants en forte hausse, un bilan morose.
En framboises, les rendements ont été assez hétérogènes en production sol et hors-sol en raison de la canicule. 200 tonnes ont été commercialisées en 2022 soit 10 tonnes de moins qu'en 2021. Les prix ont été légèrement inférieurs à 2021, "quand il fait trop chaud, les consommateurs boudent un peu la framboise". Au final, 2022 a été une année plutôt moyenne.
En groseilles rouges, la production continue sa progression : 142 t en 2022, contre 123 en 2021 et 93 en 2020. La qualité était au rendez-vous malgré la sécheresse, et le marché a été assez correct permettant d'assurer "une rémunération convenable".
Quant aux autres productions (mûres, cassis, myrtilles, groseilles maquereaux…), les quantités restent modestes mais sont en développement, et les prix sont identiques à 2021 donc satisfaisants.

Travailler sur les rendements, les coûts…
Globalement pour le GIE, le bilan est assez correct en terme de rendements même s'ils auraient pu être plus élevés. Denis Chirouze souligne : "la climatologie du printemps voire de l'été a engendré des pertes. Malgré cela, du fait du bon travail des producteurs, la qualité a été au rendez-vous pour toutes les productions".
Revenant sur ce bilan, le président a exprimé le besoin pour le GIE de "travailler sur l'amélioration des rendements… Nous devons booster l'accompagnement technique chez les producteurs". Pour cela le conseil d'administration a choisi de créer un deuxième poste de conseiller technique ; Marie
Hermet rejoint Florence Assezat pour davantage de passages sur les exploitations, pour mettre en place des essais et expérimentations sur les problématiques du moment (optimiser l'irrigation, trouver des alternatives aux molécules chimiques, connaître la vraie efficacité de nouveaux produits naturels, développer la PBI*…).
Dans la continuité du travail engagé avec les producteurs bio, le GIE va conduire une réflexion pour "calculer au plus juste les coûts de production pour en maximiser les marges", ce en regard de la forte hausse des intrants, des emballages, du gasoil, du transport… Le GIE a aussi décidé d'investir dans un nouveau bâtiment, dans la continuité de celui de 2021, qui communiquera avec la salle d'expédition.
Reprenant les mots d'Éric Pauchon,
"le manque de lisibilité à court comme à moyen terme sur l'ensemble des paramètres de notre filière, doit nous inciter à la prudence, mais ce n'est pas pour cela que l'on doit céder à la morosité et au pessimisme". Il s'appuie sur la qualité des fruits produits grâce au travail des producteurs accompagnés par le GIE et sur l'esprit du groupe qui règne au sein du GIE depuis 25 ans, comme "gage de réussite".

* Mme Bonicel de l'entreprise Bioline a fait un exposé sur la thématique de la PBI (protection biologique intégrée) en fin d'assemblée générale. Un thème que nous pourrons reprendre dans nos colonnes dans quelques semaines.

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