Focus sur le conseil coopératif
Le 7 novembre, Coop de France Limousin a choisi de mettre en lumière un aspect de la coopération : le conseil coopératif. À travers les témoignages de plusieurs coopératives et groupements de la région, Coop de France Limousin s’est attaché à montrer tout l’intérêt du conseil aux agriculteurs.
« L’activité de conseil est transversale à toutes les coopératives, quelles que soient leur stratégie, explique Jean-Pierre Boulesteix, président de Coop de France Limousin. Aujourd’hui, nous souhaitons faire le point sur le positionnement et le type de services qui sont proposés ». À ce jour, trente conseillers sillonnent la région pour apporter conseil aux adhérents de leurs coopératives. Toutes les filières et activités sont concernées : production animale, fruits et légumes, CUMA, grandes cultures, forêt, etc. Pour faire ce bilan d’étape sur les activités de conseil des coopératives, Coop de France a organisé une réunion d’information le 7 novembre à Limoges. Réunion d’information mais aussi d’échanges puisque les coopératives de la région étaient invitées à témoigner. Deux points centraux étaient abordés : les plus-values du conseil coopératif et ses liens avec les Signes Officiels de la Qualité et de l’Origine. Parmi les témoins de la journée, Nicolas Lambert (PERLIM), Gilles Chesterman (Union OBL), Stéphane Bourdarias (CAPEL), Jean-Pierre Bonnet (GLBV), Stéphane Ducher (Natéa) et Christophe Cestonna (Alliance Forêt-Bois). Des réponses aux nombreuses questions posées par l’animateur, se sont dégagées plusieurs idées. Si le conseil peut prendre différentes formes, il poursuit toujours un même objectif, celui de faire progresser chaque adhérent. La mise en place des SIQO en Limousin, pour laquelle Coop de France s’est beaucoup investi à l’époque, en est un bon exemple. « Les SIQO nous ont permis de nous démarquer et de faire valoir la qualité de nos productions », ont indiqué Stéphane Bourdarias de Capel et Nicolas Lambert de Perlim. Les participants ont également insisté sur le fait que les conseils devaient également s’adapter aux besoins des adhérents. Titillé par l’animateur sur l’intérêt d’une coopérative à conseiller l’adhérent sur différents produits, Stéphane Ducher de Natéa souligne « les adhérents sont nos premiers patrons. Nous ne gagnons pas leur confiance en vendant des produits mais lorsque nos conseils sont porteurs de valeur ajoutée sur l’exploitation ». Concluant sur les enjeux à venir du conseil coopératif, le président de Coop de France Limousin a rappelé que celui-ci avait évolué en même temps que le mouvement coopératif pour aller aujourd’hui d’un bout à l’autre des filières. Courroie de transmission entre les coopératives et leurs adhérents, les échanges se font dans les deux sens entre conseils d’un côté et besoins du terrain de l’autre. « C’est la base qui nous différencie du secteur privé et c’est une force phénoménale, a rappelé Jean-Pierre Boulesteix. Nous devons continuer dans cette voie. Demain, l’activité de conseil va se passer entre coopératives, voire entre coopératives et instituts de recherche. »