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FNSEA et JA Nouvelle-Aquitaine vent debout contre de nouvelles hausses

Jeudi 4 avril, la FNSEA Nouvelle-Aquitaine, JA Nouvelle Aquitaine et l’association Eaux, Agricultures et Alimentation en Gironde (EEAG) étaient réunis devant le Conseil Régional à Bordeaux. Objectif de l’action syndicale : obtenir l’annulation de la hausse des redevances irrigation et pollutions diffuses.

Rassemblement devant le Conseil régional de Nouvelle-Aquiatine.
Manifestation à Bordeaux contre la hausse des redevances irrigation et pollution diffuse.
© Pascale Dumont

Programmées dans le projet de Loi de finances à l’automne 2023, la hausse de la redevance pour pollutions diffuses et celle sur les prélèvements d’eau pour l’irrigation ont finalement été annulées par la Première ministre en décembre 2023.
La FNSEA se félicitait alors d’avoir pu faire entendre sa voix et celle des milliers d’agriculteurs assommés par la nouvelle charge qui les menaçait. C’était sans compter sur l’Agence de l’eau Adour-Garonne qui a choisi de maintenir la mise en place de la hausse dans son budget. C’est pourquoi des représentants de la FNSEA Nouvelle-Aquitaine, JA Nouvelle-Aquitaine et de l’association Eaux, Agricultures et Alimentation en Gironde (EEAG) se sont réunis devant le Conseil régional à Bordeaux ce jeudi 4 avril à l’occasion d’une réunion du comité de bassin.
« La hausse de ces redevances est une des étincelles qui a mis le feu aux poudres et a conduit à la mobilisation syndicale de cet automne, a rappelé Jean-Samuel Eynard, président de la FDSEA de Gironde et membre du bureau de la FNSEA Nouvelle-Aquitaine. Son maintien menace de nombreux produits de la région ». En effet, la hausse envisagée, de +53 % à +155 % pourrait occasionner plus de 10 000 € de charges supplémentaires pour certaines exploitations agricoles. Selon Gaëtan Bodin, président de JA Nouvelle-Aquitaine, 80 % des exploitations seraient concernées, principalement en Gironde, Dordogne et dans les Landes. « Les augmentations de taxes ne sont plus tenables dans les exploitations et pour les futurs installés, a souligné Vincent Bougès, président des JA de Gironde. L’agence de l’eau ne peut prétendre gérer son budget en ne faisant qu’augmenter les taxes ». Même son de cloche du côté des irrigants. Pour Eric Frétillière, président d’Irrigants de France, « cette manifestation est indispensable. Nous sommes face à des enjeux colossaux avec les changements climatiques et sociétaux. Sans irrigation, aujourd’hui, il n’y a plus de production possible ». La demande est claire : « nous attendons du comité de bassin qu’il revienne au tarif précédent, a résumé Frank Laborde, président de l’AGPM. L’eau facturée cette année doit être au même prix qu’en 2023 ».
 

Un pas vers la profession
 

Alors qu’une délégation était reçue par le président de Région et l’Agence de l’eau, les membres du comité étaient invités à partager le repas des manifestants sur le parvis. Au milieu des produits de Nouvelle-Aquitaine et des panneaux rappelant le caractère essentiel de l’irrigation pour l’agriculture régionale, les agriculteurs présents ont pu expliquer les enjeux pour nos territoires, mais aussi leurs pratiques et leur gestion de la ressource en eau. À l’issue de la rencontre, Alain Rousset, président de région et du comité de bassin Adour-Garonne, est également venu à la rencontre des manifestants. Ayant entendu la demande des agriculteurs, Alain Rousset s'est engagé à proposer l’annulation de la hausse pour 2024. Celle-ci est donc suspendue en l’attente d'un nouveau vote lors du prochain comité de bassin de juillet prochain. Il s'est également engagé à ce que la profession agricole soit intégrée à un futur groupe de travail. « Les éventuelles évolutions se feront en concertation avec les agriculteurs, a-t-il précisé. Cependant, l'eau est un défi majeur et nous avons de gros chantiers à traiter et notamment de gros problèmes de potabilisation. Il nous faut prendre tout cela en compte pour arriver à une trajectoire acceptable ». À l'issue de la manifestation l'ensemble des produits agricoles présentés ont été remis gracieusement à la Banque alimentaire.

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