Aller au contenu principal

Fleur d’Aubrac, une filière de qualité exigeante qui maintient le cap

Créée en 1991 et reconnue officiellement en 2010, la Génisse Fleur d’Aubrac est issue du croisement entre une mère Aubrac et un père Charolais. Cette production représente un débouché pour prés de 160 éleveurs répartis en Aveyron, Lozère, Cantal et Haute-Loire. Avec une forte exigence de qualité, la filière maintient un équilibre malgré la crise des productions.

Vincent Granier préside l'association Fleur d'Aubrac. Il produit une dizaine de génisse par an.
Vincent Granier préside l'association Fleur d'Aubrac. Il produit une dizaine de génisse par an.
© Yvan Guilhot

« Si on veut du prix il faut être parfait ». C’est ainsi que Vincent Granier, éleveur de Fleur d’Aubrac à Chantegrenouille et président de l’association Fleur d’Aubrac depuis 2010, résume la philosophie de la filière. Initié par la coopération entre des bouchers de l’Hérault et la coopérative Sica montagne, devenue Celia, cette filière est inscrite au registre des indications géographiques protégées depuis 2010. Chaque année, environ 1 500 génisses, âgées entre 24 et 42 mois et élevées sur les pâturages de l’Aubrac sont produites pour ce débouché. Sur un mode d’élevage extensif avec deux élevages maximum de la naissance à la commercialisation (élevage naisseur strict et élevage engraisseur), les génisses « allient rusticité et conformation avec pas trop d’os », indique Vincent Granier. Gustativement, « c’est un produit très tendre, avec un bon rendement en valorisation, recherché par les bouchers. » Grâce aux nombreux contrôles, les génisses sont également très homogènes. Pour maintenir cette qualité constante, les producteurs ne gardent que leurs meilleures bêtes. « C’est un produit exigeant, il faut que tous les maillons soient exigeants. Si un boucher n’est pas satisfait il va appeler », poursuit-il. Des contraintes parfois rudes quand on travaille sur le vivant.

La coopérative Lozère viande, à Antrenas abat les Fleurs d’Aubrac et commercialise environ 45 % des carcasses dans son propre réseau. Le reste est distribué via une coopérative de bouchers de l’Hérault, Cobo Sud. « Actuellement nous avons atteint un équilibre, la filière se défend bien et traverse la crise. » Avec un différentiel de prix important par rapport à un élevage conventionnel, la filière tire même les prix vers le haut selon l’éleveur. « Un éleveur qui ne fait pas de Fleur d’Aubrac mais connaît les prix va chercher à s’en rapprocher. » Sur son exploitation, en 2015, 14 génisses ont été menées à leur terme dans la filière Fleur d’Aubrac, avec une moyenne de 451 kg par carcasse. Ces dernières représentent 35 % de son atelier viande, complété par des broutards de 9 mois et des vaches grasses, certaines en Label rouge. Au total, 53 % du chiffre d’affaires est issu de bovins gras.

Les plus lus

deux hommes, la famille Lemmet, avec du fromage saint-nectaire
AOP saint-nectaire, une tradition chez les Lemmet

Julien Lemmet incarne la quatrième génération de producteurs fermiers au Gaec de l’Estival de Marcenat. Une tradition…

Le burger fermier de Benoît Lafon

Saveur d'Ayvals - À bord de son food-truck, Benoît Lafon, éleveur salers à Jussac, sillonne tout l’été les marchés de pays et…

Intempéries : après l’orage, les agriculteurs toujours dans l’incertitude

Un mois après les violents orages de grêle du 25 juin, la Corrèze panse encore ses plaies. Des campagnes abîmées, des…

Nicolas Cussac sur son exploitation.
Photovoltaïque : pour une maîtrise des coûts de l’électricité sur l'exploitation

Pour maîtriser sa facture d’électricité, le Gaec Cussac La Chaumette s’est converti au photovoltaïque et au chauffe-eau…

Face à la DNC, les éleveurs du Puy-de-Dôme sont appelés à fermer les portes de leur exploitation

La Dermatose Nodulaire Contagieuse (DNC) continue de se propager en Savoie et Haute-Savoie. DDPP, GDS et les vétérinaires…

Les lésions même cicatrisées restent douloureuses pour l'animal.
DNC : l'abattage est-il réellement justifié ?

Face à la dynamique de contamination (vectorielle et par contact) et les difficultés d'identifier les bovins exprimant peu les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière