Filière en plein boom cherche éleveurs
Le poulet est la viande préférée des français. Français de plus en plus séduits par les produits bios. L’équation est simple, encore faut-il trouver des éleveurs pour honorer ce marché grandissant. A l’occasion d’une journée bio, organisée par la Chambre d’agriculture de l’Allier, les volailles bios ont été abordées sous toutes les coutures.

En poules pondeuses, comme en poulets de chair, la demande des consommateurs va croissante. La production, quant à elle, n’est pas toujours au rendez-vous et la filière est déficitaire. La dernière journée bio, organisée par la Chambre d’agriculture de l’Allier, lundi 13 novembre dernier à Brout-Vernet avait pour thématique « Œufs et poulets de chair : la filière biologique recrute ! ».
Besoin important de nouveaux bâtiments
Organisme de défense et de gestion de référence en la matière, le Syvofa note « un besoin important de nouveaux bâtiments. La croissance régionale étant limitée par la capacité d’élevage », détaille Patricia Nifle, directrice de l’ODG. L’évolution des mises en production de Volailles fermières préparées en Auvergne parle d’elle-même et démontre une vitalité du secteur. « Cette production peut représenter un bon complément pour une exploitation. La sécurité du revenu étant assuré grâce à une contractualisation auprès de l’organisme de production ».
Six points à penser avant de se lancer
Produire des volailles en agriculture biologique passe par quelques points essentiels :
- La conversion. Elle est de douze mois pour le parcours, de 10 semaines pour les volailles de chair et de 6 semaines pour les poules pondeuses.
- L’origine des animaux. Ils doivent être achetés en bio. Des dérogations son possibles dans certains cas.
- L’alimentation. Elle doit être réalisée par du pâturage, des fourrage et des alients biologiques produits principalement sur l’exploitation.
- Prophylaxie et soins vétérinaires. La prévention repose sur la sélection des races et les pratiques d’élevage. L’utilisation des produits homéopathiques, phytothérapiques et des oligo-éléments sont à favoriser.
- Pratiques d’élevage. Cela passe par l’âge minimal d’abattage (81 jours pour un poulet, 150 jours pour un chapon, 140 jours pour une dinde …) et la durée du vide sanitaire (deux semaines pour le bâtiment et huit semaines pour le parcours). L’ebecquage est interdit.
- Les bâtiments d’élevage. La surface totale des bâtiments avicoles de toute unité de production pour de la volaille de chair ne peut dépasser 1 600 m2. Au moins 1/3 de la surface au sol doit être en dur. La longueur combinée des trappes doit être d’au moins 4 mètres pour 100 mètres. Les volailles ont accès à une aire de plein air durant au moins 1/3 de leur vie.