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Protection des cheptels
Fièvre catarrhale ovine : la vaccination volontaire sauf pour l’export

Si, depuis le 2 novembre, la vaccination contre la FCO est volontaire, elle reste plus que vivement recommandée par les experts sanitaires et obligatoire pour l’export.

La couverture vaccinale a atteint près de 80 %.
La couverture vaccinale a atteint près de 80 %.
© Réussir / S. Roupnel

Depuis le 2 novembre, la vaccination contre la fièvre catarrhale ovine (FCO) est volontaire et sort ainsi du champ des prophylaxies dirigées par l’État. De ce fait, conformément aux demandes de la profession agricole, les éleveurs pourront vacciner eux-mêmes leurs animaux, du moins pour ceux ne nécessitant pas de certification de vaccination. Si cette mesure sonne comme une ouverture à la liberté vaccinale revendiquée par certains, les pouvoirs publics comme le Groupement de défense sanitaire (GDS) continuent d’appeler à une vaccination de masse afin d’éviter la circulation du virus et la résurgence de la maladie que cette diffusion entraînerait.

Car pour les experts sanitaires comme pour les pouvoirs publics, cela ne fait aucun doute: si sur les dix premiers mois de l’année 2010, la France n’a eu à déclarer qu’un seul foyer de la FCO contre 32 000 il y a seulement deux ans, elle le doit à sa stratégie qui a permis d’assurer une couverture vaccinale de plus de 80%.

 

Libéralisation des tarifs

Et pour contenir durablement l’épizootie apparue en 2007 dans le Nord-Est de l’Europe et dont les conséquences en termes de pertes économiques ne sont plus à démontrer, chacun s’accorde à dire qu’il faudra poursuivre cet effort vaccinal encore quelques années. D’autant que les opérateurs commerciaux, et notamment les acheteurs étrangers, exigent pour l’heure encore des animaux vaccinés. Même si cela a un coût. Puisque qui dit acte volontaire, dit fin de la prise en charge publique des frais liés à cette vaccination et a contrario libre concurrence sur le prix du vaccin et l’acte vétérinaire.

Car si l’éleveur pourra vacciner lui-même son cheptel de souche contre les sérotypes 1 et 8 du virus(1) (dans ce cas, la traçabilité vaccinale sera assurée par l’ordonnance délivrée par le vétérinaire et le registre d’élevage mis à jour), les animaux destinés à être exportés devront eux être vaccinés par un vétérinaire pour l’obtention d’une certification exigée notamment par l’Italie et l’Espagne (voir ci-dessous).

Sachant qu’au 1er janvier, les animaux pourront circuler vers la péninsule ibérique sans mention relative à la FCO (et donc sans exigence de vaccination), date à laquelle l’Espagne reconnaîtra l’équivalence des zones réglementées françaises et espagnoles.

 

 

(1)- Seule la vaccination contre ces deux sérotypes est autorisée en France continentale.

Médicaments : Un bilan sanitaire annuel exigé pour la délivrance sans examen.

 

Prescription-délivrance de médicaments : piqûre de rappel

Les éleveurs qui vont vacciner eux-mêmes leurs animaux vont devoir se conformer au décret régissant la prescription et la délivrance au détail des médicaments vétérinaires, entré en vigueur en avril 2007. Celui-ci stipule que la prescription et la délivrance de médicaments vétérinaires sans examen clinique de l’animal ne peuvent être réalisées sans que le vétérinaire traitant effectue au préalable un bilan sanitaire annuel de l’élevage de l’éleveur concerné (à ne pas confondre avec la visite sanitaire obligatoire commandée et financée par l’État).

Au cours de ce bilan annuel, le vétérinaire traitant élabore une synthèse des pathologies auxquelles l’élevage a déjà été confronté et identifie avec l’éleveur celles qu’il convient de combattre en priorité. Il rédige alors un protocole de soins définissant les modalités et précautions à respecter pour la mise en œuvre des traitements susceptibles d’être prescrits sans examen clinique systématique de l’animal malade. Seuls les traitements mentionnés sur ce protocole pourront faire l’objet d’une délivrance sans examen clinique.

En outre, le vétérinaire traitant est tenu d’effectuer des visites de suivi de l’élevage (au moins une par an) afin de s’assurer de la mise en œuvre effective de ces recommandations.

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