Feu vert à l'ouverture de négociations d'adhésion à l'UE
Malgré les réticences hongroises, les dirigeants de l'UE ont validé l'ouverture des négociations d'adhésion avec l'Ukraine (et la Moldavie) lors du sommet européen des 14 et 15 décembre, à Bruxelles. Un cadre de négociation doit encore être adopté mais les discussions promettent déjà d'être complexes sur le plan agricole, tant la possible adhésion provoque des interrogations, voire des préoccupations.
Les chefs d'État et de gouvernement de l'UE sont finalement parvenus à un accord, lors du Conseil européen du 14 décembre, sur l'ouverture des négociations d'adhésion avec l'Ukraine et la Moldavie. L'unanimité des États membres étant requise sur ces sujets, cette décision a été rendue possible par la sortie de la salle, au moment du vote, du Premier ministre hongrois, Viktor Orban, qui exprime de fortes réticences sur l'adhésion de l'Ukraine depuis plusieurs semaines. En amont de la réunion, il a encore rappelé « qu'il n'y a pas de raison de discuter de quoi que ce soit car les préconditions [de la Commission européenne] ne sont pas remplies ». Selon lui, un élargissement trop rapide vers l'Ukraine aurait « des conséquences dévastatrices » pour le secteur agricole, le budget de l'UE et la sécurité européenne. Le Conseil de l'UE est à présent invité à adopter un cadre de négociation pour ces deux pays « une fois que les mesures pertinentes visées dans les recommandations respectives de la Commission du 8 novembre 2023 auront été prises ».
Toutefois, le chemin vers l'adhésion promet d'être long, les pays candidats devant satisfaire aux exigences de l'acquis communautaire. Certains pays, comme la Turquie (ouverture en 2005), patientent depuis plusieurs années.