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FDSEA/JA : «Tous les agriculteurs peuvent prétendre à au moins une des mesures d'urgence»

Lundi 28 septembre, FDSEA et JA étaient réunis en conseil d'administration commun, pour faire un point des actions de cet été et des suites à donner.

Yannick Fialip :  «Les agriculteurs ont la couenne dure, mais là, ils disent stop !»
Yannick Fialip : «Les agriculteurs ont la couenne dure, mais là, ils disent stop !»
© HLP

FDSEA et JA43 ont tenu un conseil d'administration commun, le 28 septembre dernier. Dans quel état d'esprit étaient les administrateurs suite aux nombreuses actions conduites cet été ?

Yannick Fialip, président de la FDSEA : «Notre conseil d'administration commun FDSEA/JA a réuni 60 à 70 administrateurs lundi soir. L'ensemble des participants a relevé la forte mobilisation des agriculteurs de notre département tout l'été et jusqu'à cet automne. Ils ont aussi noté un soutien assez fort de la population qui considère que notre combat est juste et que nous devons continuer. Notre combat étant de vouloir augmenter nos revenus par une hausse des prix. Nous ne sommes pas résignés, mais on averti l'ensemble des filières et les élus que la situation est très fragile... 2015 restera gravée dans les mémoires car en plus de la grave crise économique agricole, sont venus se greffer une sécheresse et des problèmes sanitaires. Les agriculteurs ont la couenne dure mais là, ils disent stop !».


Y a-t-il quelques signes d'encouragement suite à ces mouvements syndicaux ?

Y.F. : «On a déjà noté un signe de la Grande Distribution qui a renvoyé de l'argent aux entreprises des différentes filières, en acceptant des hausses de prix. Notre stratégie aujourd'hui c'est de continuer notre travail de surveillance des prix. Toute entreprise, que ce soit en lait ou en viande, qui ne paie pas au juste prix, c'est à dire au prix établi à l'occasion d'accords interprofessionnels, se verra déréférencée dans la Grande Distribution. Nous avons effectivement rencontré la Grande Distribution pour lui demander de ne plus commercialiser les produits de ces entreprises, afin de faire pression. C'est une façon de mettre un carton rouge aux mauvais élèves. Nous avons déjà quelques réponses favorables... la Grande Distribution joue le jeu».


Vous continuez donc à travailler pour obtenir une hausse des prix payés aux producteurs. Avez-vous d'autres cibles ?

Y.F. : «Oui, nous voulons travailler sur la restauration hors foyer, comme nous l'avions annoncé. On a décidé d'aller faire le tour des cantines sur le Puy et ailleurs, pour voir la provenance des produits servis dans les assiettes. C'est une cible que nous n'avons pas assez explorée à ce jour».

 

Qu'en est-il du plan d'urgence obtenu auprès du Gouvernement ?

Y.F. : «Suite à notre mobilisation, nous avons effectivement obtenu un plan d'urgence. Notre objectif aujourd'hui, c'est de travailler à sa mise en oeuvre afin qu'un maximum d'agriculteurs trouve une mesure pour son exploitation. Tous les agriculteurs du département peuvent prétendre à au moins une des mesures de ce plan : le report des intérêts de prêt, demande d'une année blanche, mesures fiscales, report de cotisations MSA, mesure sur le foncier non bâti... La Direction départementale des Territoires va envoyer à tous les exploitants un document présentant tout le panel, et chacun pourra alors porter candidature sur une ou plusieurs mesures. Notons aussi, que la Chambre d'Agriculture, CERFRANCE Haute-Loire et la DDT organiseront, en octobre,  des réunions hebdomadaires pour aider les agriculteurs à remplir leurs dossiers. Nous attendons que ces différentes aides arrivent sur les exploitations avant la fin de l'année».


Le syndicalisme a aussi manifesté contre la politique agricole européenne ?

Y.F. : «On veut retrouver des prix en Europe. Or, la seule politique européenne aujourd'hui, c'est de mettre en compétition les différentes agricultures européennes. Il faudra revoir le projet européen agroalimentaire... On ne peut plus continuer sur le modèle actuel, qui prône des produits à bas prix. D'autant que cela conduit aussi à du gaspillage».


D'autres sujets d'actualité comme le loup, les dégâts de sangliers ont-il été abordés ?

Y.F. : Bien sûr. Nous avons assisté la semaine dernière à une conférence animée par un homme payé pour raconter des âneries. Comme si le loup pouvait contribuer à protéger les berges en régulant les populations de cervidés... N'importe quoi ! La Haute-Loire a connu 5 attaques déjà. Lors du Comité départemental Loup, nous avons demandé des tirs de prélèvements.Concernant les sangliers, on essaie un rapprochement avec la Fédération de la Chasse, la Chambre d'Agriculture et la DDT, pour trouver des solutions sur les communes où les ACCA ne gèrent plus le sanglier ; nous demandons l'intervention de la DDT. Nous demandons par ailleurs que le sanglier soit classé nuisible pour pouvoir chasser librement cet animal pour réguler les populations et ainsi diminuer les dégâts aux cultures».Propos recueillis par Suzanne Marion

PROPOS RECUEILLIS PAR SUZANNE MARION

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