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FDSEA/JA : Les agriculteurs «policiers des viandes» pour traquer les produits d’importation

Yannick Fialip président de la FDSEA et Anthony Fayolle président des JA43, expliquent comment et pourquoi la Haute-Loire participe à la journée d’action nationale du 5 novembre.

Les présidents de la FDSEA et des JAmobilisent une fois encore pour faire entendre la voix des agriculteurs.
Les présidents de la FDSEA et des JAmobilisent une fois encore pour faire entendre la voix des agriculteurs.
© HLP

Le 5 novembre est une journée de mobilisation nationale à l'appel de la FNSEA et des JA. Comment la Haute-Loire s'associe-t-elle à cette journée ?
Yannick Fialip, président de la FDSEA : La FDSEA et les JA 43 vont s’inscrire dans le mouvement national sur la partie «produire francais, manger francais» et pour cela nous allons nous transformer en police des viandes pour contrôler à la fois les grossistes en viande et autres produits agricoles, les grandes surfaces et aussi la restauration collective, pour savoir quelle est la provenance des produits alimentaires consommés en Haute-Loire. Pour exemple, il semblerait qu’une enseigne n’achèterait plus de lait français… nous allons vérifier…
Nous allons mener cette opération sur les 3 arrondissements du département. C’est pour cela que je lance un appel à la mobilisation auprès des agriculteurs pour réussir cette manifestation mais surtout pour demontrer le paradoxe francais : tous les jours de nouvelles normes tombent sur les agriculteurs et en même temps les importations de produits alimentaires augmentent sans aucunes garanties sanitaires.

La Haute-Loire a déjà multiplié les actions contre la directive nitrates. Où en sommes-nous et quel message souhaitez-vous réitérer ?
Y.F. : Sur la directive nitrates, nous (les 3 presidents FDSEA, JA, Chambre) continuons notre lobbying. Le Conseil général 43 a refusé le classement. Reste le Conseil regional qui j’espère fera le bon choix, celui du developpement agricole. Nous allons rencontrer avec le député Jean-Pierre Vigier, le Préfet de Bassin à Orléans. Nous regrettons l’avis positif du CODERST départemental obtenu grâce aux votes des écologistes mais aussi et surtout des représentants du Préfet qui pourtant nous avait dit qu’il nous comprenait et nous soutenait.

Les dossiers "Installation" ont pris beaucoup de retard. Quels sont les attentes des JA aujourd'hui ?
Anthony Fayolle, président des JA43 : La principale attente de JA aujourd’hui est que tous les porteurs de projets qui souhaitent s’installer ou qui ont commencé leurs démarches à l’installation, puissent s’installer à partir du 1er Janvier 2015 sans aucun problème.
Pourtant à l’heure actuelle la situation reste encore plus qu’ambigüe quand on voit la date à laquelle nous sommes et que nous avons encore que très peu de réponses claires au sujet du projet de loi de finance sur les montants d’enveloppe de DJA ou sur les financements de l’accompagnement des porteurs de projets ou encore sur les aides directes à la transmission.
Au niveau de la région Auvergne nous devrions normalement en savoir plus lors du prochain CRIT Plénier (Comité Régional à l’Installation) en date du 19 novembre où la DRAAF et le Conseil Régional devraient enfin se mettre d’accord sur l’organisation régionale et sur les montants alloués au budget installation.

Ces derniers temps, la profession s'est mobilisée à maintes reprises et sur des sujets variés : Trop de normes et de charges, Directive nitrates, le loup... Dans quel état d'esprit sont les agriculteurs ?
A.F. : Certes il y a eu plusieurs mobilisations coup sur coup, mais il faut bien rappeler que chacune est à différencier. Les agriculteurs attendent des réponses claires pour toutes, et souhaitent surtout que les règles qu’on essaye de leur imposer soient claires et cohérentes avec la réalité du terrain, et surtout pas en complète inéquation Europe/France ou issues de dogmes écolos sortis de je ne sais où…

Comment allez-vous les mobiliser cette fois encore ?
Y.F. : La mobilisation sur les zones vulnérables, sur le loup et celle du 5 novembre sont très importantes puisqu’il en va de la pérénité de notre métier et de notre territoire. C’est un cri d’alarme pour dire stop aux contraintes. Laissez-nous travailler ! Laissez-nous produire ! Laissez-nous entreprendre et mangez francais…
A.F. : En faisant ressortir l’importance de notre première idée : des prix rémunérateurs pour nos éleveurs… Et en faisant le lien entre les opérateurs qui jouent le jeu de consommer local et français et les consommateurs. C’est uniquement par ce biais-là que les agriculteurs sensibiliseront les consommateurs d’aujourd’hui et de demain.
Nous avons aussi prévu une action de dégustation afin de communiquer autrement avec ces derniers.


Propos recueillis par S. Marion

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