FDSEA et JA reçus en préfecture
Hervé Malherbe a rencontré les élus, en deux rendez-vous, pour aborder l'actualité agricole.
Après les présentations d’usages, les discussions ont notamment porté sur les récentes attaques de loup. Julien Tufféry, président des JA, a interpellé le préfet et le directeur de la DDT René-Paul Lomi sur le manque de transparence. En effet, c’est seulement à la cinquième attaque avérée et par voie de presse que les professionnels agricoles ont eu vent des actes de prédation 2015. Le préfet Malherbe a admis un dysfonctionnement, précisant qu’il s’agissait d’une erreur de la part de ses services et qu’il demanderait expressément que cela n’arrive plus. Bien que présent sur le département depuis moins de trois semaines, le nouveau préfet a déjà signé une autorisation de tir de défense pour un éleveur impacté en 2014 qui en a fait la demande sur la saison 2015. « Ces arrêtés se généraliseront si les agriculteurs précédemment impactés ou présents dans des zones de prédation reconnues en font la demande » indiquait le préfet. D’autres mesures, des nouveaux arrêtés pourront être mis en place suite au groupe national loup du 19 mai qui doit réactualiser les modalités du plan loup pour la saison 2015. « Nous avons demandé à M. Lomi de nous tenir informés des avancées du prochain groupe national loup et nous serons vigilants afin que tout ce qui est légal et réglementaire soit appliqué sur notre département », précisait Matthieu Rodier, secrétaire général de la structure syndicale. Les Jeunes agriculteurs de Lozère peuvent également compter sur leur administrateur national Ludovic Rouvière en charge du dossier loup pour défendre les intérêts du département. Enfin et toujours sous réserve de ce qui sera acté au groupe national loup, l’administration laisse entendre que certaines mesures du plan loup seront dorénavant applicables aux zones cœur de parc (pour les parcs où la chasse est autorisée). Ce qui est le cas dans le PNC.
Le rendez-vous de la fédé
Les JA ont été reçus le 11 mai, la FDSEA deux jours plus tard : cela a été l’occasion pour les élus de présenter certains dossiers syndicaux majeurs et d’échanger avec le nouveau préfet sur les évolutions envisageables. Le premier sujet évoqué portait sur la gestion de l’eau dans le département. Après avoir effectué un rappel sur le projet de charte sur l’eau peinant à aboutir, les discussions se sont recentrées sur le travail national d’identification des cours d’eau à conduire par les administrations départementales. Sur ce point, la position syndicale est claire. La profession devra impérativement être pro-active quant à la réalisation d’une cartographie des cours d’eau, dans le but de définir un cadre permettant aux agriculteurs de travailler sereinement, en alliant respect de la loi et respect des pratiques traditionnelles. Le deuxième point abordé est lié à la récente extension de la zone ICHN montagne sèche. Malgré le fait que la quasi-totalité du département ait basculé en zone sèche, il reste 11 communes autour de Nasbinals qui ne sont pas concernées. Sur la nouvelle zone, on constate également un manque de 2,5 millions d’euros pour atteindre le plafond d’ICHN par hectare. Il s’agit d’un combat qu’il faudra mener conjointement avec l’administration, car l’obtention du nouveau zonage avec l’enveloppe de 1,5 million d’euros n’aurait pas été possible sans le soutien de la DDT de Lozère.
La suite dans le Réveil Lozère, page 6, édition du 21 mai 2015.