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FDSEA et JA 43 donnent rendez-vous à tous les candidats aux législatives

Nicolas Merle président de la FDSEA 43 s'inquiète de la dissolution de l'Assemblée Nationale, pour la suite 
des annonces gouvernementales du 27 avril dernier.

Nicolas Merle : "Le travail va redémarrer, mais d'ici septembre avec l'installation du nouveau gouvernement puis la période des congés, plus rien ne va se faire."
Nicolas Merle : "Le travail va redémarrer, mais d'ici septembre avec l'installation du nouveau gouvernement puis la période des congés, plus rien ne va se faire."
© © HLP

Suite aux manifestations syndicales de début 2024, et aux différentes annonces gouvernementales, nous sommes en phase de concrétisation. L'annonce de la dissolution de l'Assemblée Nationale par Emmanuel Macron remet-elle en cause ce calendrier ?


Nicolas Merle, président de la FDSEA 43 : Nous étions effectivement en phase de concrétisation des annonces gouvernementales, avec des avancées oui, mais relativement lentes de mon point de vue. Mais depuis dimanche soir, c'est la grosse interrogation. Nous espérons que durant les 15 jours avant les élections du 30 juin, nous continuerons à avancer sur les dossiers en cours… Mais nous nous interrogeons : comment le gouvernement va pouvoir mettre des mesures en place sachant qu'il va changer au 1er juillet, ou plutôt au 15 juillet avec la phase d'installation ? Et on ne sait pas quelle politique sera menée par les nouveaux élus.
Nous FDSEA avons un bureau lundi 24 juin, et, en associant les JA bien sûr, nous allons inviter tous les candidats de Haute-Loire à ces législatives ; les candidatures doivent être déposées d'ici le 14 juin. Dès lundi 17, nous lancerons les invitations à tous ces candidats pour venir nous rencontrer et échanger avec nous sur l'agriculture et avoir la vision de chacun par rapport aux manifestations de ce début d'année, aux annonces gouvernementales faites aux agriculteurs et aux travaux en cours sur les dossiers agricoles.
 

Qu'est-ce que le résultat des élections européennes de ce dimanche peut changer pour l'agriculture française et pour la Haute-Loire ?


N.M. : On a besoin de l'Europe et des aides de la PAC, notamment l'ICHN qui, pour un département comme le nôtre, amène une sécurité sur les exploitations. Certains partis prônent la sortie de l'Europe et la baisse de la contribution de la France au budget européen pour redistribuer cet argent aux agriculteurs français, mais je ne suis pas sûr qu'on soit aussi bien servis. De même, si on arrêtait les échanges au sein de l'Europe ou sur la scène internationale, en Haute-Loire on se retrouverait vite en surproduction car on n'a pas la population en adéquation avec la production, notamment en lait. Et c'est pareil au niveau national. On ne peut pas se recentrer sur de petites échelles ; à mon avis, ça ne marchera pas. On a besoin d'une Europe et d'une Europe forte.
 

Revenons sur la scène française, avec la dissolution de l'Assemblée Nationale. Que craignez-vous, et qu'allez-vous faire ?
 

N.M. : Beaucoup de choses sont remises en cause et notamment les échéances en termes de projets de loi, comme la Loi d'Orientation Agricole, ou la Loi de Finance. On s'inquiète aussi sur les dossiers en cours et sur les engagements oraux. Exemple avec les acquis sur le GNR et le nouveau dispositif qui devait s'appliquer dès le 1er juillet.  Autre exemple, sur la simplification des normes, un des piliers de nos revendications. Des négociations ont eu lieu au niveau européen, avec certaines avancées comme sur les jachères. Mais d’autres points restent en suspens comme pour les zones humides ou les BCAE… L’Europe a autorisé les états membres à certaines simplification, mais rien n’a encore été acté. Qu’en sera-t-il maintenant ? Le travail va redémarrer, mais d'ici septembre avec l'installation du nouveau gouvernement puis la période des congés, plus rien ne va se faire.
Au niveau du département, nous avions bien travaillé avec la DDT (Direction Départementale des Territoires), l'OFB (Office Français de la Biodiversité) ou encore la DDPP (Direction Départementale de la Protection des Populations). Il ne faut pas que ce travail soit remis en cause, mais au contraire il faut le continuer et le concrétiser. 
On compte sur une administration constructive en termes de pilotage politique, sur les 2 mois à venir. Quant à nous, on fera notre travail comme on l'a toujours fait.
 

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