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FDSEA : Améliorer le revenu des exploitations via un plan de développement

Prix des produits agricoles, mesures du plan d’urgence, solde des aides PAC 2015 qui n’arrive pas et un projet de développement économique au programme du dernier conseil d’administration.

Yannick Fialip, président de la FDSEA.
Yannick Fialip, président de la FDSEA.
© HLP

L’actualité agricole était au coeur du dernier conseil d’administration de la FDSEA organisé le 29 avril au Puy.La conjoncture actuelle se trouve marquée par des prix très bas  dans toutes les productions (porc, lait, céréales, ovin...). «Les prix ne couvrent pas les coûts de production, ce qui induit des difficultés pour les agriculteurs» indique le président de la FDSEA Yannick Fialip.


Stratégie syndicale

Face à cette situation, la FDSEA-JA a établi une stratégie syndicale qui repose sur plusieurs objectifs : travailler sur la valorisation du marché français à travers des initiatives comme la charte des valeurs laitières en production lait et aller plus loin sur la restauration hors foyer (davantage mettre en avant les produits français et locaux au sein de ce marché). Quant aux marchés mondiaux, les membres du conseil d’administration ont fait état d’une production soutenue et d’une consommation peu dynamique, un contexte tout à fait favorable à la baisse de prix (-20 à - 25%).La profession entend par ailleurs aller jusqu’au bout du plan d’urgence obtenu il y a quelques mois. «Une nouvelle aide MSA va être mise en place courant 2016 ; elle sera ciblée sur les producteurs qui n’ont pas eu accès au FAC (fonds d’allègement des charges) et qui projettent des investissements» souligne Yannick Fialip qui ajoute : «il faut aussi rappeler que nous avons obtenu une baisse de 10 points des cotisations sociales, mesure qui aura un effet dès 2016 ; tous ceux qui sont en prélèvement mensuel ne paieront pas de cotisations sociale au mois de mai. Ceux qui ont un paiement trois fois/an bénéficieront d’un report d’une part de leur cotisation (celle de juillet) en fin d’année».  Le plan d’urgence prévoit une autre mesure : l’année blanche. La FDSEA-JA incite les agriculteurs à se rendre chez leur banquier (avant fin juin) pour mettre en place cette mesure et ainsi trouver des solutions de trésorerie.Les membres du conseil d’administration ont par ailleurs regretté que l’ensemble des aides PAC 2015 ne soient pas encore payées ; aussi, ils vont remettre la pression auprès de l’État et des parlementaires... pour que l’ensemble des aides du 1er et 2e pilier soient versées, «ce qui représente presque 20 millions d’euros d’impayés pour la Haute-Loire» note le président de la FDSEA.

Un plan de développement économique arrive

Le 29 avril, il a largement été question d’avenir. Les responsables professionnels ont notamment discuté d’un dispositif novateur avec un projet de développement économique des exploitations qui s’inscrit dans le cadre du nouveau PAD (Projet Agricole Départemental) encore en cours d’élaboration. À l’initiative du syndicalisme, ce plan sera déployé courant 2016 par les OPA du département (Chambre d’agriculture, Cerfrance Haute-Loire) en collaboration avec les banques. «Ce plan vise à apporter un accompagnement technique et économique aux exploitations qui le souhaiteront dans l’objectif d’une amélioration de leurs résultats et de leurs revenus. L’accompagnement consistera à les aider à augmenter leur production, ou bien à améliorer la qualité des productions, ou encore à réduire leurs charges... Cette action sera davantage ciblée sur les exploitations qui rencontrent quelques difficultés mais elle peut aussi être ouverte à tous ceux qui veulent faire évoluer leur système d’exploitation».Pour financer un tel dispositif et faire en sorte qu’aucun frais supplémentaire ne pèse sur les exploitations concernées par ce plan, la profession a fait appel au Conseil Départemental de Haute-Loire et au Conseil Régional. «Les prix actuels des produits agricoles peuvent conduire au décrochage de certaines exploitations ; aussi avant d’arriver à des cessations de paiement, à des restructurations ou de quitter le métier, on souhaite leur proposer un challenge d’appui technique et économique pour améliorer leur situation. Notre but c’est d’utiliser au mieux les moyens techniques et économiques à disposition dans notre département au service des exploitations» explique Yannick Fialip.Ce plan de développement s’inscrit dans le cadre d’un nouveau PAD qui devrait être présenté à l’automne 2016. Ce PAD rénové visera à donner des perspectives d’avenir à nos agriculteurs.Malgré toutes les difficultés qui frappent actuellement le monde agricole, les responsables professionnels veulent garder le moral et surtout rester combatifs. «La population européenne et mondiale a besoin de se nourrir. Nous vivons une crise en ce moment, mais un phénomène climatique ou une relance économique au plan mondial peuvent faire repartir les prix assez rapidement» conclut le président de la FDSEA.

Véronique Gruber

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