FRSEA
FCO sérotype 1 : la FRSEA du Limousin exige des excuses et des dédommagements !
Scandaleux ! Inadmissible ! Honteux ! Les agriculteurs du Limousin ne décolèrent pas devant l’annonce du ministère de « l’erreur » d’identification du laboratoire d’analyse qui a « confondu » un cas de sérotype 8 avec un sérotype 1.
Conséquences ? Les éleveurs se sont vus une nouvelle fois bloquer les exportations vers l’Italie alors même que ces exportations venaient juste de reprendre après la campagne vaccinale concernant le sérotype 8* Ainsi, les bovins destinés à l’export ont été invendables et ont du être alimentés pendant 15 jours entraînant de nouvelles charges pour les exploitations dont les trésoreries sont déjà au plus mal ! Par ailleurs, l’annonce de ce cas de sérotype 1 a immanquablement fait chuter les cours à la vente. Aujourd’hui la FRSEA demande : Qui va payer ? Les agriculteurs sont soumis à des règles administratives plus injustes et pénalisantes financièrement les unes que les autres.
Quel autre secteur économique accepterait sans sourciller de se voir bloquer ses exportations pendant 15 jours pour s’entendre dire après coup : « excusez-nous c’était une erreur ! » ? Les agriculteurs déjà malmenés par les hausses de charges vont-ils devoir encore longtemps supporter d’être à la merci de telle ou telle erreur de jugement d’un ministère trop pointilleux qui veut laver plus blanc que blanc ?, d’un laboratoire dont « l’erreur » commise n’aura pour d’autre incidence qu’un simple « excusez-nous, on s’est trompé, ça peut arriver ! » ?
Bien sûr que cela peut arriver mais les agriculteurs qui sont soumis à de nombreux contrôles tout au long de l’année n’ont eux, pas le droit à l’erreur ! Si erreur il y a, des pénalités financières sont appliquées inexorablement, amputant d’autant leur revenus déjà plus faibles pour une grande majorité d’entre eux que ceux perçus par un smicard ! Alors non, trop c’est trop ! Cette fois ci la profession ne cèdera pas et en conséquence, la FRSEA du Limousin demande expressément des excuses publiques des principaux responsables ainsi qu’un dédommagement aux éleveurs à la hauteur des préjudices subis !
Ainsi, une fois n’est pas coutume : les conseilleurs devront être les payeurs ! * Les éleveurs s’étaient déjà vus bloquer les exportations de leurs broutards destinés à l’engraissement vers l’Italie au printemps dernier pour cause de sérotype 8 et avaient depuis vacciné leur cheptel, (tout en respectant les délais légaux de 80 jours après la première injection), passeport obligatoire pour pouvoir exporter de nouveau vers ce pays.