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FCO : la section bovine réclame l’extension des mesures à tous les broutards

Une crise dans la crise : la fièvre catarrhale a, outre les conséquences sanitaires, une répercussion économique liée au blocage des broutards après vaccination.

Patrick Bénézit, de la section bovine de la FDSEA, et Christian Salabert, directeur départemental des services vétérinaires.
Patrick Bénézit, de la section bovine de la FDSEA, et Christian Salabert, directeur départemental des services vétérinaires.
© R. S.-A.
Où en sont les négociations avec les Italiens ? Patrick Bénézit, président de la section bovine de la FDSEA et membre de la FNB, se posait encore légitimement la question en début de semaine. Le syndicat avait fait de la baisse du délai entre la vaccination du broutard et son exportation vers l’Italie une revendication prioritaire et urgente. Il a été entendu, même si la réponse ne donne que partiellement satisfaction. Michel Barnier, ministre de l’Agriculture, confirme qu’un accord a été trouvé avec son homologue italien. Il prévoit de “réduire le délai entre la deuxième injection du vaccin et l’exportation vers l’Italie des bovins provenant des zones françaises réglementées vis-à-vis du sérotype 8”. Les bovins d’âge supérieur à 90 jours, vaccinés, pourront être exportés après 30 jours suivant la deuxième injection, pratiquée 30 jours après la première. Ce qui ramène le délai de 90 à 60 jours après la première injection (pour un cycle vaccinal déroulé entre le 21 décembre et le 30 avril, correspondant à une période d’inactivité vectorielle).

Un bol d’air... insuffisant

“Un  bol d’air”, selon Patrick Bénézit. Mais... insuffisant. D’après ses calculs, il ne concerne que 15 000 veaux et n’intéresse pas ceux qui ont attendu avril pour la première injection. “Or les répercussions économiques sont d’ores et déjà lourdes ; les trésoreries souffrent”, comme il le rappelait lundi, lors d’un conseil d’administration. Le syndicat attend l’extension  de ces mesures à l’ensemble des broutards, sans critère de dates. L’autre sujet qui préoccupe la section bovine, c’est le tarif de l’acte. Car si le produit vaccinal est entièrement pris en charge, seulement la moitié du coût de l’acte vétérinaire est payé par Bruxelles. Il revient donc à l’éleveur de mettre la main au portefeuille. Actuellement, un prix forfaitaire est en cours de négociation entre deux parties. La profession propose 1,30 euro l’acte ; les vétérinaires exigent 1,65 euro. 

La vaccination fortement conseillée

Christian Salabert, directeur départemental des services vétérinaires, invité à cette réunion, précise qu’il reviendra au préfet de trancher si aucun accord n’est rapidement trouvé. Il tient cependant à faire passer un message fort en direction des éleveurs, mais aussi des vétérinaires : le risque zéro n’existe certes pas, mais le vaccin est très sûr et contribue à juguler l’épizootie de sérotype 8, dont un seul cas a été avéré dans le département. Il conseille de faire la primo-vaccination des animaux (autres que les broutards) avant le départ à l’estive quitte à effectuer le rappel en montagne. Une quantité de doses est en effet prévue spécifiquement pour les broutards et un autre lot est dédié aux autres animaux, notamment ceux qui montent à  l’estive. À cet égard, M. Salabert précise que le Cantal, quatrième département de France en termes de transhumance, est plutôt bien doté. Surtout depuis l’intervention personnelle du préfet auprès du ministère. Même s’il est trop tôt pour connaître avec précision la dotation totale. 

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