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Biodiversité
Fauchages meurtriers : une barre pour effaroucher le petit gibier

Chasseurs et agriculteurs souhaitent protéger la faune sauvage qui niche sur les surfaces agricoles. Une barre d’effarouchement est actuellement testée par la Cuma du Massegros. Elle a été présentée lors d’une journée de démonstration, le jeudi 5 septembre, au Massegros.

une nouvelle technique pour préserver le petit gibier
une nouvelle technique pour préserver le petit gibier
© Réveil Lozère

« Cette barre d’effarouchement, aussi nommée barre d’envol, est une première en Lozère », explique Christophe Rieutort, technicien à la fédération des chasseurs de la Lozère (FDCL). Le principe de fonctionnement est très simple. La barre est fixée à l’avant d’un tracteur. Le bruit et le mouvement des chaînes alertent le petit gibier du passage éminent du tracteur, ce qui lui donne le temps de s’enfuir. « C’est un outil très efficace lorsque l’agriculteur fauche la seconde ou la troisième coupe. Je recommande aussi d’utiliser la barre quand l’agriculteur bottelle, en particulier la nuit. Ces sont les deux épisodes les plus meurtriers », ajoute le technicien. Selon ce dernier, le fauchage conduirait à tuer 16 % des nids de lièvres et la moitié des perdrix. Des chiffres extrêmement variables selon les situations. Les chevreuils sont également des victimes récurrentes lors des travaux agricoles.

Une nouvelle mesure de protection

La barre, qui coûte autour de 1000 euros, a été achetée par la FDCL et mise à disposition de la Cuma du Massegros. Ce territoire d’expérimentation n’a pas été choisi au hasard. « Nous travaillons en partenariat avec la chambre d’agriculture et les agriculteurs du Massegros depuis 2008, détaille Christophe Rieutort. Un réseau de cultures faunistiques avait déjà été mis en place dans ce canton, représentant 16 hectares. L’idée était de semer un mélange de plusieurs céréales pour apporter refuge et alimentation au petit gibier, tels que les lièvres, les perdrix rouges, les pigeons, les tourterelles ou les cailles des blés. « Ce sont de petites parcelles, pas très attractives pour la grande faune. Nous apportons 450 hectares de subvention par hectare », décrit-il. D’autres opérations avaient vu le jour au Massegros, telles que la plantation d’un kilomètre de haie après un incendie en 2003 ou la restauration de trois lavognes historiques.

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