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Faire pâturer les laitières à l’automne, c’est payant

Pâturage d’automne, un même constat : la production laitière n’est pas altérée, la complémentation en concentré est identique et le coût alimentaire au 1000 kg de lait est réduit de 4,4 %.

Avec une telle douceur d'automne, le pâturage a permis une production à peu de frais.
Avec une telle douceur d'automne, le pâturage a permis une production à peu de frais.
© EDE 63

pratiques d’alimentation des vaches laitières réalisée auprès de 10 éleveurs en 2013 et 2014, l’automne 2014 s’est révélé favorable à la production laitière et certains éleveurs ont prolongé le pâturage jusqu’à fin novembre.

A la suite de cet automne exceptionnel, il s’agissait de répondre à la question de l’intérêt ou pas de prolonger la période de pâturage, pour des troupeaux en production, tant que la pousse de l’herbe était importante. En théorie, des raisons objectives peuvent encourager les éleveurs dans cette voie ; économie de stocks fourragers, de paille, utilisation de repousses de qualité en pâture alors que la récolte de ces repousses serait plus aléatoire, période de transition alimentaire allongée, moins de stockage d’effluents,… En revanche, d’autres raisons tout aussi recevables amènent les éleveurs à un raisonnement inverse ; doublement de travail lié à l’alimentation du troupeau, clôtures et abreuvement à assurer avec distribution de stocks fourragers en complément, temps de pâturage court, temps de déplacement des animaux, surveillance, soins autours des mises-bas, inséminations artificielles,...

 

Avec plus d’herbe pâturée : des performances identiques et un coût moindre

A partir d’observations faites auprès de 10 élevages adhérents à Conseil Elevage 63, l’analyse a porté sur la comparaison des performances de production des troupeaux entre l’automne 2013 et l’automne 2014 (mois de septembre, octobre, novembre). Ces exploitations se caractérisent par des systèmes de productions à base d’herbe, situées à des altitudes comprises entre 600 et 900 m. Les éleveurs cherchent à diminuer leur coût de production en privilégiant le pâturage.

Pour 7 exploitations, la consommation journalière d’herbe sous forme de pâturage est passée de 5,3 kg de Matière Sèches (MS) en 2013 à 8 kg MS en 2014 pour la période. Les performances de production sont identiques entre les deux années (6680 kg pour les cheptels de races montbéliardes ou prim’ Holstein). En 2013, avec 36% d’herbe pâturée dans les rations d’automne, le coût alimentaire était de 103 € par tonne de lait produit. En 2014 avec une proportion de 44% d’herbe dans les rations, le coût alimentaire est passé à 99 €/ t de lait. L’allongement de la période de pâturage en 2014 s’est traduit par une légère diminution de la consommation de concentré par kg de lait produit- 215 g/kg de lait en 2013 avec 20,3 kg de lait /vache /jour contre 212 g en 2014 pour des productions laitières moyennes de 21 kg en 2014. Les taux butyreux et protéiques sont plus dépendants de la qualité globale de la ration quelle que soit la proportion d’herbe pâturée dans la ration. Ainsi les taux observés sont de 39 de TB et 32,4 de TP avec moins de 30% d’herbe pâturée dans la ration, et 38,4 de TB et 31,7 de TP pour les rations à plus de 50% d’herbe pâturée sur la période de septembre à novembre. Ces moyennes peuvent varier plus significativement quand les écarts d’alimentation sont vraiment marqués.

Pour 3 exploitations sur 10, malgré l’allongement de la période de pâturage d’un mois en 2014, la quantité d’herbe journalière consommée par vache en production n’a pas augmentée. L’augmentation des effectifs d’animaux alors que la surface pâturée est restée identique à 2013 explique cela.

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