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« Être ensemble est une force »

La CCBE et la Celmar ne font plus qu'une. Sous l'entité « Les producteurs de la Marche », la nouvelle structure a été pensée pour consolider la filière et assurer un prix rémunérateur aux éleveurs adhérents. Entretien avec Jean-Christophe Dufour, son vice-président, représentant de l'organisation de producteurs bovine.

Jean-Christophe Dufour et Jean-François Aucouturier.
Jean-Christophe Dufour et Jean-François Aucouturier.
© HC

Basée à la Souterraine, la Celmar a été créée à la fin des années 1960 par un groupe d'éleveurs. De son côté, la CCBE (Creuse Corrèze Berry Élevage) est née en 1994 à Parsac. Les deux structures, spécialisées dans les productions bovine et ovine rayonnent sur le même territoire (Haute-Vienne, Creuse, Indre et Vienne).

Depuis le 1er janvier, les coopératives CCBE et Celmar se sont regroupées. Pourquoi cela ?

Jean-Christophe Dufour : Notre credo a toujours été : « unissez-vous pour être plus forts », il était normal de montrer l'exemple. Les deux structures partagent le même territoire, les mêmes productions, avec chacune nos spécificités : la Celmar, pour la boucherie et la CCBE, pour le maigre. Pour défendre nos productions, nos élevages locaux familiaux et valoriser au mieux nos animaux, il était logique de ne faire plus qu'un. Être ensemble est une force pour avoir plus de poids face au reste de la filière qui s'est structurée et regroupée pour certains pôles. Désormais, nous sommes regroupés sous l'entité « Les producteurs de la Marche » (LPM).

La création de l'association d'organisation de producteurs (AOP) posait les premiers jalons de cette nouvelle coopérative. Qu'est-ce qui change avec cette nouvelle structure ?

JCD : En effet, nous avions déjà ce souhait de nous fédérer et de mutualiser nos savoir-faire, notamment avec l’annonce d’Egalim. L'AOP nous offrait une structure juridique pour valoriser nos animaux de boucherie. C'est-à-dire qu'il n'y avait qu'une seule voie de commercialisation et on parlait d'une seule voix dans les échanges commerciaux. La fusion était dans les tuyaux. Elle a été présentée telle qu'elle est définie aux adhérents lors des assemblées générales, le 20 décembre. Tous ont voté pour cette nouvelle coopérative. S'ils avaient refusé, nous aurions conservé nos entités. Nous sommes une coopérative d'éleveurs pour les éleveurs, ils resteront maîtres des décisions des structures ; après ce sont aux directeurs et salariés de mettre cela en musique du mieux possible.

Egalim 2 a été le déclencheur de ce rapprochement. Est-ce toujours un moteur ?

JCD : Avec Egalim, les éleveurs doivent contractualiser avec leur acheteur autour d'un prix de vente, etc. Quand on est seul, on a peu de poids sur les marchés car on s'engage sur un faible volume à l'année avec des apports irréguliers. Alors que via la coopérative, c'est la structure qui contractualise avec les abattoirs, les industriels… On engage un volume que l'on peut lisser sur l'année, et donc consolider les contrats avec des prix intéressants pour les éleveurs. En s'associant, on a doublé nos volumes de bêtes jusqu'à 80 000, ce qui est un argument supplémentaire dans nos négociations.

Et, pour vos adhérents, la fusion change-t-elle quelque chose dans leur quotidien ?

JCD : Avec la mise en place de l'AOP, ils avaient déjà l'habitude d'avoir un camion CCBE ou Celmar qui venait collecter leurs animaux, cela ne changera pas. En fonction du renouvellement des véhicules, ces derniers seront remplacés par de nouveaux, à l'effigie de LPM. Ensuite, leurs interlocuteurs restent les mêmes, nous conservons nos trois centres d'allotements (La Souterraine, Parsac et Luant) pour maintenir cette proximité qui nous est chère et éviter aux animaux de faire des kilomètres en camion pour rien. Notre motivation première reste la même : tirer les prix vers le haut pour vivre de nos productions et maintenir l'élevage sur notre territoire.

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