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« Etre agriculteur, ce n’est pas simplement savoir mener une brouette »

Le nouveau DRAAF de la région Auvergne Rhône-Alpes, Michel Sinoir a profité d’une visite au lycée agricole du Bourbonnais, dans l’Allier, ce lundi, pour vanter les mérites de l’enseignement agricole et faire le point sur les effectifs et les formations.

Les 500 élèves de l’EPL du Bourbonnais sont passés en mode tout numérique.
Les 500 élèves de l’EPL du Bourbonnais sont passés en mode tout numérique.
© SC

30.000 apprenants ont pris ou repris le chemin d’un des établissements¹ agricoles d’Auvergne-Rhône-Alpes, ce lundi 4 septembre. Qu’ils soient élèves, étudiants ou encore apprentis, « ils ont la chance de pouvoir se former dans des structures qui proposent une variété de parcours de formations générales, technologiques et professionnelles dans des domaines d’activités de plus en plus larges », souligne le directeur régional de l’alimentation et de la forêt. En effet, si les trois piliers de l’enseignement agricole restent la production agricole ; les services aux personnes et aux territoires ; l’aménagement de l’espace et la protection de l’environnement, d’autres formations émergent régulièrement. A parité quasiment égale, filles et garçons suivent ces cursus. Seuls 9% d’entre eux ont des parents agriculteurs. « C’est dire si le monde agricole sait accueillir », constate le directeur régional. Pour attirer les élèves, les établissements agricoles disposent d’un argument de poids, celui de l’insertion professionnelle. 90% des détenteurs d’un BAC agricole sont en effet toujours en poste trois ans après avoir obtenu leur diplôme. « C’est en guidant les apprenants vers le niveau de qualification le plus élevé que nous serons en capacité de répondre à ses besoins et à ceux du marché de l’emploi parce qu’être agriculteur ce n’est pas simplement savoir mener une brouette », rappelle Michel Sinoir.

Passeport pour la « vraie » vie

A l’EPL du Bourbonnais, l’équipe pédagogique l’a bien compris. Pour répondre à cet enjeu de professionnalisation, l’établissement teste depuis l’an dernier l’apprentissage en mode numérique². De manière plus globale, en cette rentrée 2017, les filières agricoles poursuivent leur ambition d’enseigner à produire autrement. Et pour Michel Sinoir, « autrement » ne veut pas dire « à contre-courant : « Enseigner autrement, ce n’est pas faire table rase du passé. L’enjeu est de revenir à une réflexion agronomique, avoir recours à l’innovation, bénéficier de références expérimentales. Ces efforts continus sont rendus nécessaires par l’évolution du marché agricole et les changements climatiques ». Un sentiment partagé par Christine Lemaire, agricultrice et présidente du conseil d’administration de l’EPL du Bourbonnais : « L’agriculture doit être envisagée comme un puzzle en phase avec son territoire où chaque modèle a sa place, celui qui exporte, celui qui labélise, celui qui contractualise. Enseigner à produire autrement ce n’est pas se mettre dans une posture dogmatique. Notre rôle n’est pas d’amener les élèves vers une utopie où le mot économie serait banni ».

Les établissements agricoles bourbonnais ont ouvert leurs portes aux élèves au début de cette semaine.

1 288 élèves dans les établissements agricoles de l’Allier

Cette fois, ça y est ! La rentrée est belle est bien là avec son cortège de nouveautés. Toutes filières confondues,  53 653 élèves ont fait leur rentrée en début de semaine. Le point sur les effectifs et les changements dans les établissements agricoles de l’Allier.

Le lycée agricole du Bourbonnais de Neuvy

Pour sa seconde rentrée à la tête du lycée agricole de Neuvy, Béatrice Chevallereau est assistée d’un nouvel adjoint en la personne de Philippe Testard, arrivé de La Côte-Saint-André (Isére), jusqu’alors professeur d’Histoire-Géographie.

Le lycée affiche des effectifs stables avec 490 élèves, 21 classes et 55 enseignants. Dans le détail, les élèves de Seconde général sont un peu moins nombreux que l’année précédente, en revanche, ceux de Seconde professionnel Conduite et gestion d’exploitation agricole (CGEA) sont en hausse (34 élèves).

Le Centre de formation des apprentis (CFA) compte 200 apprentis et inaugure cette année le BTSA Analyse et conduite des systèmes d’exploitation (Acse) par apprentissage conduit en collaboration avec les MFR de Saligny-sur-Roudon et Limoise.

Depuis l’année dernière, le lycée est l’un des trois établissements tout numérique de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Cette année, ce sont les nouvelles classes d’entrée de cycle qui seront équipés d’un ordinateur portable à écran tactile. Nouveauté de cette année, une option informatique est mise en place afin de travailler sur des projets liés au numérique (Drone, sites internet, montage de vidéo, …)

Le lycée agricole et forestier privé Claude-Mercier du Mayet-de-Montagne

Ils sont 140 en montagne bourbonnaise ce qui représente un bond dans les effectifs par rapport à l’année précédente. La nouvelle filière TCVA (Technicien conseil vente en alimentation) termine sa première boucle de formation en accueillant les premières classes de Terminale (six élèves). Le tout sous la coupe d’une nouvelle directrice Michèle Muret

Le lycée agricole Christophe-Thivrier de Montluçon-Larequille

C’est un peu moins d’élèves que l’année précédente qui sont rentrés. 122 au total, toujours encadrés par Doris Précheur. Cette année, la tendance est inversée puisque l’élevage (15) attire davantage que l’horticulture (10). C’est malgré tout en Capa horticulture que les élèves sont le plus nombreux (26).

Les Maisons familiales et rurales (MFR)

Sous la bannière « Réussir autrement », les quatre MFR de l’Allier propose un large panel de formation allant de l’agriculture au service à la personne.

Saligny-sur-Roudon. 110 élèves foulent les couloirs de la plus importante MFR de l’Allier sous la direction de Dominique Listrat : 38 élèves en 4e et 3e, 55 en Bac pro CGEA et 18 en CAP agricole (Capa) inscrits à la fois en formation initiale et continue.

Limoise. Ce sont 96 élèves qui ont fait leur rentrée à la MFR de Limoise sous la direction de Pascal Billard. Ils sont 17 en 4e, 16 en 3e, 20 en Seconde Productions animales (8).

Escurolles. Au sein de la filière Bac pro Services à la personne et au territoire, 70 élèves occupent les classes. Ils sont 28 en filière économie sociale et familiale. La directrice reste Marie-Agnès Vigier.

Saint-Léopardin-d’Augy. A ce jour, 60 élèves sont répartis dans les classes de 4e Enseignement agricole (EA), 3e EA, Capa 1 Services aux personnes et vente en espace rural) et Capa 2 SAPVER. Le tout, sous la baguette d’Hervé Berger.

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